Montréal, 8 juillet 2000  /  No 64
 
 
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COURRIER DES LECTEURS
  
LES FUSIONS MUNICIPALES: 
UNE ERREUR
  
  
Re: CONTRE LES FUSIONS MUNICIPALES, le QL, no 63. 
  
Messieurs Desrochers et Masse,  

          La fusion des municipalités est, à mon avis, au mieux une erreur et au pire une manoeuvre malhonnête. Et les politiciens ne sont habituellement pas idiots... 
  
          Le vieux proverbe « le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absoluement » reste toujours vrai.  
  
          Le pouvoir qu'a le citoyen sur ses administrateurs mandatés, i.e. ce que les élus prétendent être la veille des élections, est inversement proportionel à la dimension de l'électorat. Ce principe politique bien connu est celui sur lequel se sont basé tous les grands réformateurs poliques, qu'ils aient été pro- ou anti-liberté. 
  
          Dans une mégapole, sitôt l'élection passée, un citoyen exprimant de la dissension se fera répondre l'équivalent de « prends ton trou, Joe Bleau, il y a plein de gens qui pensent le contraire de toi. »  Notez ici que cela force une égalité entre citoyens, nonobstant leur productivité. 
  
          Une mégapole permet à l'administration de prendre des décisions unilatérales tout en fournissant une pseudo sanction morale aux administrateurs. Ça leur permet d'utiliser impunément leurs flingues (parce que, dû à la nature intrinsèquement coercitive de tout gouvernement, sous toute pile de paperasse administrative gouvernementale repose toujours un flingue) pour mettre en place leurs petites préférences, croyances ou expériences d'ingénierie sociale.

 
          Un exemple? À Pierrefonds, les élus ont décidés de ne plus ramasser les ordures de type « construction » avec les ordures ménagères. Si vous mettez un bout de 2x4 aux vidanges, ils ne le prendront pas. Mais qui paye pour obtenir un service? Qui a eu l'idée de génie d'implanter cette politique? Qui a eu l'idée de génie d'interdire le stationnement de nuit (et de collecter les frais des amendes, i.e. un « racket de protection ») dans nos rues résidentielles?  
  
          C'est un outil fantastique pour les tenants du collectivisme et des factions vouées à l'écrasement de l'individualité et de l'autonomie des individus citoyens. 
  
          Et bien sûr, on ne rechigne pas sur le pratico-pratique de la chose: ça donne un air de sainteté au siphonnage des porte-feuilles des citoyens plus productifs...  
  
          La démocratie, c'est trois loups et un mouton qui votent sur le menu du dîner... Et s'il n'y a pas assez de loups pour garantir le menu, on annexe la forêt voisine!  
 
Jean-François Avon
Pierrefonds, QC
 
 


 
 
LES FUSIONS MUNICIPALES: 
PARTAGER LA PAUVRETÉ
  
 
          La publicité du maire Bourque pour promouvoir son projet de fusion a pour thème « Le succès comme la responsabilité se partage ». Quel succès? Montréal était la métropole du Canada il y 25 ans. Aujourd'hui, c'est la ville la plus pauvre! 
  
          Quelle est la nature de l'homme qui fait croire au maire et à son équipe de publicistes qu'une telle campagne publicitaire sera un succès? Les citoyens qui entendent ce message acceptent-ils, sans question, que Montréal soit un succès? 
  
          Plus épeurant encore est de penser que cette campagne n'a pas pour but de nous convaincre, mais plutôt de maintenir l'illusion que notre opinion est importante. 
  
          Mais le succès de cette campagne, quel que soit son but, suppose que personne ne réussira à questionner publiquement l'affirmation du maire de façon à permettre au citoyen de se faire une opinion, de prendre position! 
  
          Je ne peux pas croire que le citoyen n'est aucunement intéressé à la question. Alors, il faut conclure que nous ne jouissons pas d'une liberté d'expression efficace dans cette ville, cette province, ce pays. 
  
          Je félicite Le Québécois Libre pour son effort.  
  
Vincent Pouliot
Verdun
  
  


 
 
GILLES LATULIPPE VS LES SNOBS
  
  
Bonjour, 
  
          Par ce courrier, je tiens à saluer un grand du monde du spectacle qui vient tout juste de tirer sa révérence: Gilles Latulippe. En effet, après je ne sais combien d'années d'opération, M. Latulippe a décidé de mettre la clef à la porte du Théâtre des Variétés afin de passer à autre chose. 
  
          Mais pourquoi cet article dans le QL me direz-vous? 
  
          C'est que M. Latulippe a tenu tête, pendant toutes ces décennies à ces « bandes des six » et tous ces snobinards qui considéraient que son art à lui, le théâtre burlesque, n'était pas de l'art. 
  
          Résultat? Eh bien, jamais, durant l'existence du Théâtre des Variétés, M. Latulippe n'a reçu le moindre sou de subventions de la part des deux paliers de gouvernement. 
  
          Durant l'existence du Théâtre, M. Latulippe n'a pu compter que sur son public, des gens du troisième âge pour la plupart, qui venaient par autobus, pour faire fonctionner son théâtre. Il a donc dû, contrairement à tous ces « tartistes » qui ne font que se regarder dans le miroir, créer et adapter des pièces qui PLAISAIENT à son public. Car il n'avait pas le choix. Une mauvaise décision? Une pièce qui ne lève pas? Et c'était la banqueroute. 
  
          Quand je regarde cette horde d'« artistes » qui ne font de l'art que pour une petite poignée de snobs, et qui de l'autre côté vivent grassement des subventions du public qui n'en a que faire de cet « art » (l'exemple le plus chiant qui me vient en tête est cette énorme toile au musée d'Ottawa qui a coûté plus d'un million au Trésor canadien il y a plusieurs années, et que n'importe quel enfant aurait pu faire: deux grandes bandes verticales, l'une rouge l'autre bleue), je ne peux avoir que du respect pour M. Latulippe.  
  
          Et quant à vous les snobs, vous viendrez me parler le jour ou vous refuserez de vivre au crochet des payeurs de taxes. 
 
Normand Martel
 
 


 
 
À LA DÉFENSE DU DÉFENSEUR DES SOUS-PAYÉS

  
M. Gilles Guénette,  
  
          C'est parce que vous avez peur que vous écrivez ceci (voir LUC PICARD, DÉFENSEUR DES SOUS-PAYÉS, le QL, no 36). Et je vous comprends. Vous n'êtes pas en mesure de traiter les pauvres autrement que comme du bétail qui doit se débattre, lutter pour ne pas trop s'humilier, ainsi que dans la sélection naturelle pour devenir un acteur endurci. Vous êtes pour la dure école. Une vieille méthode pour repousser et mettre en boîte les autres. 
  
          Êtes-vous au courant que M. Picard parraine également le CAP (centre d'apprentissage parallèle de Mtl) pour les handicapé(e)s mentaux? Mais c'est une histoire de coeur, alors n'y pensez pas. 
  

Christian Gagnon
écrivain – poète
  

Réponse de Gilles Guénette:  
 
Monsieur Gagnon, 
  
          Je n'ai rien à redire contre Luc Picard, il fait un excellent boulot lorsqu'il monte sur les planches (je l'ai vu à plusieurs reprises au théâtre, jamais au petit écran). C'est quand le même Luc Picard monte au front pour réclamer plus de sous pour ses amis comédiens qu'il juge sous-payés que j'en ai à redire. Car ces sous, d'où pensez-vous qu'ils viendront? De mes poches – comme tous les autres sous qu'on me pique pour « aider » tout le monde et son voisin. Mais on ne me demande pas mon avis. On me les prend. J'en ai assez de faire vivre la moitié de la province.  
  
          Tant mieux si Luc Picard parraine un centre d'apprentissage pour handicapé(e)s mentaux, c'est tout à son honneur (je donne régulièrement à une fondation qui vient en aide à la même clientèle). Mais quand il prend son rôle d'intervenant social, et qu'il me pique mes sous pour financer ses « bonnes » causes, là je n'embarque plus. 
  
          Bien à vous, 
  
G. G. 
éditeur (qui n'a pas peur) du QL 
 
 



 
 
ICI RADIO... MANIPULATION
  
  
          C'est quoi votre problème à Radio-Canada? Êtes-vous tous souverainistes comme tous les artistes québécois? Dans vos publicités sur la fête du Canada, vous ne dites même pas une seul fois « Canada ». À la place vous parlez de « La fête du premier juillet ». Est-ce que ça vous brûle la langue de dire Canada? 
  
          Ça fait deux semaines que vous me faites rager à chaque fois que vous parlez de la St-Jean-Baptiste comme étant la Fête nationale. Je vous rappelle que le Québec est encore une province canadienne et que le pays où nous vivons est toujours le Canada, c'est notre Nation. Et par conséquent la vrai fête nationale est le 1er juillet. 
  
          Étant donné que vous êtes la télévision publique canadienne, je vous conseille d'arrêter vos petites manipulations de l'opinion public et de jouez votre rôle de promotion de la culture canadienne, c'est votre raison d'être. 
  
          De nos jours au Québec ce n'est pas politiquement correcte de dire qu'on est fier d'être Canadien. Il faut que ça change et que les deux côtés de la médaille soient exposés. 
  
Sylvain Boulianne
Repentigny
 
 

 
 
GAYS IN THE ALLIANCE

  
Dear Mr. Masse, 

          Although I do not approve of homosexuality, I certainly appreciate your political philosophy as expressed in the article « Gays in the Canadian Alliance » (le QL, no 63). Thank you for such an objective editorial, unlike any I've seen before, frankly. 
  
          Best regards, 
  

Andy Doerksen
 
 
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