Montréal, 15 août 2005 • No 157

 

COURRIER DES LECTEURS / READERS' CORNER

 

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VOUS CONTRIBUEZ À MAINTENIR
LES RMISTES DANS LEUR SITUATION

 

Re.: SMIC: DES CHÔMEURS EN PLUS, le QL, no 156

 

Messieurs,

          J'ai déjà eu l'occasion d'écrire à M. de Poncins concernant son affirmation comme quoi le RMI ferait concurrence au SMIC. Je regrette que M. de Poncins n'ait pas cru devoir tenir compte de mes remarques, puisqu'il réitère son affirmation dans un article du Québécois libre daté du 15 juillet 2005.

          Il est clair que dans le cas d'une personne seule le RMI ne fait pas concurrence au SMIC. Les chiffres de base sont faciles à vérifier auprès de la CAF et de l'ANPE:

• RMI (une personne seule) 425,40 EUR par mois.
• SMIC 1217,88 EUR soit près de trois fois plus.

          Bien sûr le calcul exact des ressources allocataires dépend des situations particulières. Mais, contrairement à ce que dit M. de Poncins, il n'y a pas « une foule d'avantages annexes déclenchés par le RMI » qui aurait pour effet de rendre le SMIC non compétitif avec le RMI. L'écart est très grand entre le RMI et le SMIC, à l'avantage de celui-ci, du point de vue financier comme du point de vue sociétal – point de vue qui reste bizarrement absent de l'analyse de M. de Poncins.

          Ce qui est pénible dans le discours de M. de Poncins, outre l'inexactitude de son analyse, c'est qu'il contribue à conforter l'opinion dans son mépris de cette catégorie de personnes que sont les Rmistes. J'aimerais lui faire comprendre que son discours risque de contribuer à maintenir les Rmistes dans leur situation en les marginalisant socialement. Il est très difficile de sortir du RMI. S'il vous plaît, ne rendez pas la tâche impossible à ceux qui veulent en sortir.

          Le problème numéro 1 en France, ce n'est pas le SMIC ou le RMI, c'est l'immigration. Et le problème numéro 2, c'est le socialisme obligatoire qui règne dans les médias, à l'Éducation Nationale et un peu partout. Alors, d'accord pour réserver le RMI aux nationaux.

Meilleures salutations,
Michel Bernard
 

 

QUITTER LE QUÉBEC

 

Bonjour,

          Je suis ingénieur forestier en sylviculture des forêts privées de la Beauce depuis trente ans. Je crois profondément en la liberté individuelle pour faire progresser la société. Mais je suis écoeuré de voir où on en est rendu en Beauce. L'UPA, les MRC et les ministères mènent partout sur le développement de la région. On ne peut plus rien faire sans leur accord. Règlements! Règlements! Règlements!

          Dernièrement, le Syndicat des producteurs de la Beauce, la branche du secteur forêt de l'UPA, par le biais de la réglementation de la Régie des marchés agricoles du Québec, a défini quels sont les traitements sylvicoles reconnus dans la Beauce pour pouvoir mettre son bois en marché. Ils ont refusé la moitié des prescriptions sylvicoles que j'avais faites pour mes clients parce qu'elles ne correspondaient pas aux normes du règlement de mise en marché de la Beauce.

          Le menuisier qui veut scier une planche utilisera-t-il son marteau parce que la scie est défendue par règlement? Comment peut-il exercer son métier si la moitié des outils de son coffre sont confisquées?

          Les traitements sylvicoles sont au forestier ce que les traitements médicaux sont au médecin. On ne donne pas nécessairement de l'insuline à quelqu'un qui s'est cassé une jambe parce les autres produits sont illégaux. Le forestier comme le médecin doit avoir une latitude professionnelle pour pouvoir exercer son métier pour le bien de son client. Mon ordre professionnel me dit que je dois respecter les règlements. De cette façon, il se soustrait à son propre devoir de protection du public en mettant le champ d'exercice de l'ingénieur forestier au dessous des règlements.

          Depuis trente ans, je me bats pour freiner cette descente mais je n'ai pas pu faire grand-chose. Nous sommes dans un monde de plus en plus socialiste mené par les syndicats et les fonctionnaires. Je suis convaincu que cela va changer un jour, mais quand?

          Une chose est sûre: quand la liberté prendra le dessus, j'irai prendre une bière à sa santé!

Jacques Morin
Ste-Aurélie
 

 

LES GARÇONS À L'ÉCOLE: LA MIXITÉ EST UNE ERREUR

 

          La rentrée scolaire est à nos portes et, avec elle, se pose l'éternelle question de la place qu'occupent les garçons à l'école. Décrochage scolaire, Ritalin et troubles d'apprentissage concernent majoritairement les gars. Alors que certains pays ont pris conscience de la gravité du problème et ont entrepris des expériences pédagogiques couronnées de succès, le Québec continue, lui, de dormir au gaz. Le string portée par les filles est devenu la préoccupation pédagogique première de nos élites politiques, journalistiques et sociologiques!

          Plus sérieusement, la faculté de l'éducation de la Cambridge University en Angleterre a mené, pendant quatre ans, une étude scientifique auprès de cinquante écoles pour arriver à la conclusion que la mixité scolaire totale était une erreur. Aux États-Unis, la création de 11 écoles secondaires strictement masculines s'est avérée une réussite complète.

          Pendant des décennies, notre système d'éducation a carrément discriminé les particularités masculines. Les gars ont besoin de bouger, d'explorer et de sublimer leur agressivité naturelle dans des activités viriles. Au nom d'une idéologie angélique, la castration psychologique des garçons se met en marche dès la maternelle. Toute activité un peu rude est rapidement associée à de la violence. S'il y a récidive de la part du jeune chevalier, du samouraï, ou du courageux boxeur, l'utilisation de la culpabilité ou celle du Ritalin sont les armes préférées pour calmer le récalcitrant.

          Pourtant, la psychologie nous enseigne que très souvent à trop vouloir réprimer l'agressivité masculine normale, celle-ci se retourne contre l'individu. Pas surprenant que l'homme québécois se suicide autant, les racines du mal remontant à l'enfance. Notre société javellisée, maternée, en est arrivée à réprimer toute forme d'agressivité en oubliant que, sans l'agressivité, notre planète serait un vaste désert.

          Il est grand temps d'envisager sérieusement la fin de la mixité scolaire. Les gars n'apprennent pas de la même manière que les filles, c'est une évidence incontournable que de récentes recherches scientifiques confirment. Rien n'empêcherait toutefois l'organisation régulière d'activités mixtes à l'intérieur du calendrier scolaire.

          Pour employer des termes à la mode, je prétends que notre système d'éducation produit actuellement avec nos gars des « moumounes », des « Whippet » en série qui, plus tard, feront les délices de nos émules de Lise Payette et de Janette Bertrand…

Jean-Pierre Gagnon
Beloeil
 

 

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