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		Quand il s'agit de dinosaures internationaux dans la mouvance de l'ONU, 
		les dérives idéologiques ne sont jamais loin. 
		 
		         
		En 1984, les États-Unis avaient quitté l’UNESCO pour deux raisons; 
		d’abord la gestion était catastrophique avec une foule de malversations 
		à l’appui et en plus, l’UNESCO était un repère de marxistes et elle 
		l’est restée. 
		 
		         
		Pour se distraire et illustrer en même temps le propos sur la ruine, 
		voici un scoop. Quand les États-Unis partirent avec fracas, l’UNESCO 
		s’est retrouvée de ce fait avec un gros problème de budget – les 
		malheureux contribuables américains contribuant à hauteur de 22 % au 
		budget du monstre, il fallait à tout prix revoir les dépenses, d’autant 
		plus que la Grande-Bretagne et Singapour avaient suivi en 1985. Les 175 
		directeurs n'étaient pas capables de prendre les décisions d'économie 
		nécessaires sans partir d'urgence en séminaire lointain pour les 
		étudier. Où eut lieu le séminaire? À Taormines, ce lieu parfaitement 
		magique en Sicile d’où on voit les fumerolles de l’Etna sans risquer 
		d'avoir trop chaud. 
		 
		         
		La Grande-Bretagne a pour sa part réintégré l’organisation en 1997. Les 
		Américains sont revenus peu après sous le prétexte que depuis la chute 
		du Mur de Berlin, le marxisme n’était plus dangereux – ce qui est 
		évidemment faux. Quant aux malversations, il est des chances qu'elles 
		continuent de plus belle, car elles sont « monnaie courante » si l'on 
		peut dire dans ces organismes où les vrais contrôles n'existent pas.  
		 
		         
		Au titre des dérives idéologiques, l'UNESCO a innové d'une façon 
		terrifiante en rendant public le texte des « droits de l’animal »: 
		« Considérant que la vie est une, tous les êtres vivants ayant une 
		origine commune et s'étant différenciés au cours de l'évolution des 
		espèces. Considérant que tout être vivant possède des droits naturels et 
		que tout animal doté d'un système nerveux possède des droits 
		particuliers […] » Après avoir dit que l'espèce humaine n'est qu'une 
		espèce animale parmi les autres, elle termine en exigeant que « la 
		défense et la sauvegarde de l’animal aient des représentants au sein des 
		gouvernements et organismes ». 
		 
		         
		Autre dérive à signaler: le panthéisme. Un document de l'UNESCO de 1991 
		condamne « La tradition judéo chrétienne envers l'environnement... Les 
		judéo chrétiens ont soutenu que, selon la genèse, l'Homme est créé à 
		l'image de Dieu qui lui a ordonné d'assujettir la terre. La Genèse 
		confère manifestement à l'homme un droit venu de Dieu d'exploiter la 
		terre sans restrictions morales ». Le secrétaire général de l'ONU, à 
		l'époque Boutros Boutros-Ghali, avait fait, à la conférence de Rio, 
		l'apologie du panthéisme: « La nature est la demeure des divinités. 
		Celles-ci ont conféré à la forêt, au désert, à la montagne, une 
		personnalité, qui inspire le respect. La terre a une âme, la 
		ressusciter, telle est l'essence de Rio ». Après les animaux, voici la 
		forêt: pourquoi pas les druides? 
		  
					         
		Si la France en toute sagesse et logique sortait de l'UNESCO, les idiots 
		utiles du prétendu patrimoine mondial se déchaîneraient. Parmi eux, les 
		intérêts conjugués signalés plus haut feraient barrage; ils ne savent 
		pas qu'en fait les intéressés paient par leurs impôts bien plus que ce 
		qu'ils croient recevoir. Les prétentieux et les cuistres crieraient à 
		l'attentat contre la culture. Il faudrait leur rappeler que la culture 
		ne saurait être imposée par la force et qu'elle n'est valable que si 
		elle s'exerce dans la liberté qu'offre l'économie de marché.  
		 
		         
		Il est vrai que les unescocrates ne peuvent comprendre un tel 
		raisonnement. À force de se considérer comme des animaux, ils doivent 
		voir se rétrécir leurs capacités cognitives, ce qui ne les empêchent pas 
		de partager avec leurs frères jumeaux une voracité bien connue. 
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