Montréal, le 28 mars 1998
Numéro 4
 
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     Les Prix Béquille sont décernés chaque semaine aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.   

  
     Envoyez-nous vos suggestions pour ces prix ainsi que pour le Québécois ou la Québécoise libre de la semaine, le ou les individus autonomes et responsables qui, selon vous, se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique.  
  
  
 
 
 
 

 
LES PRIX BÉQUILLE
 
 
 LA BÉQUILLE D'OR  
à tous les groupes de pression, syndicats, organismes, groupes communautaires, coalition machin, etc. (la liste serait trop longue à établir) qui ont chialé cette semaine lors du dépôt des crédits du gouvernement provincial parce que leur auge n'avait pas été assez remplie. Est-il besoin d'élaborer plus longuement? 
 
 
LA BÉQUILLE D'ARGENT  
au ministre des Affaires internationales du Québec Sylvain Simard qui demande, de concert avec les gouvernements canadien et français,  une béquille de dimension planétaire pour le Québec dans le cadre du projet d'accord multilatéral sur les investissements (AMI). Ce projet vise à établir des conditions d'égalité pour les investisseurs internationaux. Il propose des règles uniformes d'accès au marché. Il garantit aux investisseurs un cadre juridique clair, équitable et stable. Il leur assure des mécanismes destinés à résoudre d'éventuels conflits les opposant au pays d'accueil. Bref, beaucoup de bonnes choses, mais le ministre craint toutefois que cet accord, s'il aboutit, ne fasse courir des risques à l'identité québécoise, aux pouvoirs de l'Assemblée nationale et au « modèle québécois de développement ». Si seulement c'était vrai! 
 
 
LA BÉQUILLE DE BRONZE 
à la Corporation de développement d'affaires Mathieu Da Costa, un fonds de capital de développement voué à la création d'entreprises dans la communauté noire du Québec. Ce fonds a reçu ces derniers jours des « investissements » de 1 250 000 $ du Bureau de Développement économique Canada, 1 000 000 $ du Fonds de solidarité des travailleurs du Québec et 125 000 $ chacun du ministère des Relations avec les citoyens et de l'Immigration et du ministère de la Métropole. La meilleure façon de combattre la discrimination n'est pourtant pas de créer des ghettos ni de donner des avantages particuliers aux membres de minorités discriminées, mais bien de s'assurer qu'ils ont les mêmes droits et privilèges que tout le monde comme individus. Question à la Corporation Da Costa et aux organismes publics qui la financent: croyez-vous que les entrepreneurs Noirs du Québec soient incapables de compétitionner et de s'affirmer dans un marché financier ouvert, au même titre que les autres? Ou votre petite combine financière n'est-elle qu'une autre façon de gaspiller des deniers publics et d'aider vos petits amis? 
  
 
 
 
VIVE LES QUÉBÉCOIS LIBRES !

          Les Québécois libres de cette semaine sont ceux qui ont triomphé avec le reste des créateurs du Titanic à la remise des Oscars. Il y a bien sûr Céline Dion, qui n'a pas besoin de présentation et dont on connaît l'acharnement au travail et l'instinct perfectionniste. Mais aussi un artisan moins connu, Stéphane Couture de l'Ancienne-Lorette, qui faisait partie de l'équipe d'animation qui a créé une bonne partie du film sur ordinateur. En entrevue à CKVL, M. Couture a expliqué que c'est l'acharnement, le travail, le rêve, qui lui ont permis à lui aussi de surmonter les épreuves et d'atteindre ces sommets. 
 
          Une autre preuve qu'il n'y a pas 36 façons d'avancer dans la vie et de réussir: c'est le travail et la volonté individuelle qui en sont la clé. Un autre exemple à citer pour envoyer promener tous les téteux professionnels, et leurs porte-voix au Devoir, qui tentent de nous faire croire que le dynamisme culturel du Québec se mesurera à la quantité de subventions que le milieu des arts pourra siphonner. 

 
 

 
 
MOT POUR MOT
 
L'ÉDIFICE SOCIAL S'EFFONDRE
SOUS LES COUPS ACHARNÉS
D'UN GOUVERNEMENT NÉOLIBÉRAL
INFÉODÉ À L'OLIGARCHIE FINANCIÈRE
(EH OUI!)
 

          C'est en tout cas ce que prétend la Fédération autonome du collégial (FAC), une coalition de 18 syndicats d'enseignantes et d'enseignants du collégial, qui dénonce ainsi des compressions dans le secteur de l'éducation annoncées par le gouvernement Bouchard lors du dépôt des crédits. La taille du gouvernement a beau enfler depuis des décennies, les taxes augmenter sans cesse, des tonnes de volumes de réglementation s'accumuler à chaque année, la réalité n'a plus de prise sur ceux qui se sont fait engraisser pendant si longtemps par la vache à lait étatique. Voici quelques extraits du communiqué de presse de la FAC: 

    Selon le président de la FAC, Richard Landry, le gouvernement québécois, fidèle à ses allégeances néolibérales, a décidé de réduire l'Etat à sa plus simple expression, répondant ainsi aux diktats d'une mondialisation économique qui se veut sans contrainte. Lucien Bouchard contribue avec grand zèle à la liquidation d'acquis sociaux si durement gagnés. 
   (...) 
    Selon la FAC, le gouvernement Bouchard ne prône que des politiques antisociales et démontre clairement qu'il n'agit pas pour le compte de la collectivité québécoise; il est inféodé à l'oligarchie financière.  De fait, ce gouvernement n'en a que pour le libre-échange, le déficit « zéro », la mondialisation des marchés et la compétitivité. 
    Ce gouvernement renie sans scrupule les acquis sociaux de la collectivité québécoise; il s'en prend aux plus démunis et appauvrit davantage, par ces nouvelles compressions, la classe moyenne. 
    (...) 
     Pour la FAC, le désinvestissement en éducation fait partie d'une stratégie plus vaste consistant à saccager l'édifice social que les québécois se sont donné au fil des décennies et cela, à force de luttes féroces et acharnées. Aussi, la FAC s'élève publiquement contre les mesures de compressions du gouvernement Bouchard et réitère que l'amélioration des conditions d'enseignement et la qualité de l'éducation impliquent nécessairement une reprise des investissements. 
 
 Le président de la FAC vous dit bonjour!
 
 
 
 
 
 
ATTENTION!
 Si vous en avez marre de vivre dans une société 
où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; 
dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique; 
dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés 
que l'individualisme et la compétition; 
dans un monde intellectuel où les soi-disant 
« consensus nationaux » promus par une élite déconnectée 
servent de prétexte pour éviter les débats rationnels;  
  
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