Montréal, le 20 février 1999
Numéro 31
 
(page 11) 
 
 
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     Les Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.  
 
 
 
     Le Prix du Québécois libre est décerné à l'occasion à un ou des individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
LES PRIX BÉQUILLE 
 
 
LA BÉQUILLE D'OR  
au bouledogue en chef Lucien Bouchard et à son petit pitou Bernard Landry, qui ont passé la semaine à japper après la clôture fédérale parce que le gros os qu'ils vont dorénavant recevoir ne sera pas aussi gros que prévu. En effet, le ministre fédéral des Finances Paul Martin a annoncé dans son budget que le montant pour la santé et les programmes sociaux transféré à la province allait maintenant être équivalent au poids démographique du Québec, au lieu d'être supérieur comme avant à cause du plus haut taux de pauvreté ici. Ainsi, ce sont l'Ontario et les autres provinces riches, pénalisées sous l'ancienne méthode de calcul, qui profiteront surtout de la hausse des montants transférés au cours des prochaines années, parce qu'elles ont du rattrapage à faire. Le Québec continue toujours malgré tout de rafler plus de la moitié des 10 milliards en péréquation que le gouvernement fédéral remet aux provinces plus pauvres, et reste privilégié dans ce jeu de redistribution de la richesse. Mais être traité de façon un peu plus égale, pour nos méchants toutous séparatistes, ça ne suffit pas. On veut notre indépendance mais avant tout, on veut se faire entretenir à fonds par le reste du pays!  
 
 
LA BÉQUILLE D'ARGENT  
aux organismes de « coopération » internationale, qui ne sont pas contents du 50 millions $ supplémentaires que leur accorde cette année le ministre des Finances Paul Martin pour promouvoir le socialisme au Tiers-Monde. Parmi les déçus de ces brigades internationalistes se trouve par exemple Laure Waridel, de l'ONG Equiterre. Cet organisme s'occupe de « commerce équitable, un concept par lequel les producteurs de denrées brutes cessent d'être exploités par les intermédiaires locaux et les multinationales grâce à une demande ciblée sur les marchés internationaux ». Bref, on les encourage à se faire exploiter par leur gouvernement à la place. Le QL suggère de remplacer ces foutaises par le principe no 7 de nos amis réformistes albertains (voir Mot pour Mot, p. 9): « L'absence d'une économie capitaliste est la source de la pauvreté et de la souffrance dans les pays du Tiers Monde. La politique étrangère canadienne doit se baser sur la promotion des principes de libre marché à travers le monde. L'ouverture de nos marchés, et non l'aide étrangère, est la clé de la prospérité dans ces pays. Le gouvernement canadien doit s'engager à pratiquer le libre échange avec toute nation qui est prête à faire de même. » 
(La Presse) 
  
  
LA BÉQUILLE DE BRONZE
à la Table régionale des organismes communautaires et bénévoles de la Montérégie, qui demande rien de moins que 12 millions $ supplémentaires pour continuer d'infantiliser les gens de la région. Parmi les « services vraiment essentiels » que procure aux parents l'un de ces organismes, La Virevolte, on retrouve par exemple « l'aide aux devoirs, des ateliers de stimulation précoce des tout-petits, des activités favorisant le rapprochement entre les papas et leurs enfants », ainsi que le développement « des habilités pro-sociales » chez les 1 à 3 ans. Bref, ce que les parents normaux et responsables font depuis que le monde est monde. « La société civile a intérêt à avoir un secteur communautaire fort », explique le coordonnateur de la Table. Et quant à lui, le secteur communautaire a sûrement intérêt à avoir un État dominateur et une population d'imbéciles déresponsabilisés et faciles à manipuler. 
(La Presse)
 
 

 
 
 
 
VIVE LES QUÉBÉCOIS LIBRES !

 
          Le Prix du Québécois Libre est décerné cette semaine à Hung Pham et Phong Nguyen, des commerçants du Quartier chinois de Montréal qui se font harceler parce qu'ils refusent de disposer un mets traditionnel vietnamien d'une façon qui convient aux inspecteurs de la Ville. Le mets en question, le banh chung, est un morceau de riz collant et de haricots emballé dans une feuille de bananier que l'on sert juste avant le Tet, le Nouvel An vietnamien.  
  
          M. Pham pourrait devoir payer une amende de 500 à 750 $ parce qu'il n'a pas mis les banh chung dans le réfrigérateur après la cuisson. Selon la police de la bouffe de Montréal, le riz cuit doit être placé dans un environnement où la température est inférieure à 4 degrés Celsius, ou supérieure à 60 degrés, sinon la nourriture risque d'être contaminée.  
  
          Le marchand ne comprend pas pourquoi on veut l'empêcher de laisser son produit sur le comptoir à la température de la pièce comme il se doit: « C'est ainsi que ça s'est fait depuis trois fois plus longtemps que le Canada existe! » Mais la porte-parole des bureaucrates montréalais, Françoise Desroches, a sa réponse bureaucratique toute faite: « Il n'y a pas d'exceptions à la règle. Ces règles sont là pour protéger le consommateur. La nourriture est évaluée pour ce qu'elle est, et non selon son origine culturelle. » M. Pham a lancé une pétition auprès de ses clients à l'appui de sa démarche contre la Ville et entend contester la contravention en cour municipale.  
  
          Une autre commerçante vietnamienne, Phong Nguyen, refuse elle aussi de réfrigérer les banh chung malgré les mises en garde des inspecteurs de la Ville. Elle explique que cela ruine le mets traditionnel: « Si vous mettez du riz collant dans le frigidaire, le client ne va pas aimer ça, ça devient trop dur. Le client ne veut pas l'acheter. » 
  
          Et dire qu'on a un maire qui passe la moitié de son temps en Chine... 
(The Gazette)

 
 
 
 
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