Montréal, le 29 mai 1999
Numéro 38
 
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ÉCRIVEZ-NOUS
 
     Vous n'êtes pas d'accord avec le contenu d'un article? Vous avez une opinion à partager? Vous voulez dénoncer une autre stupidité proférée par nos élites nationalo-étatistes ou souligner une avancée de la liberté?     
 
     LE QUÉBÉCOIS LIBRE publiera toutes les lettres pertinentes. N'oubliez pas d'écrire vos nom et lieu de résidence. We also accept letters in English. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
COURRIER DES LECTEURS
  
ARTHUR FAIT DES VAGUES...
   
  
          Je reconnais que vous avez le droit d'admirer un individu qui a un franc (???) parler, honnête, sans peur et sans reproche (???). (cf. Prix du Québécois Libre, le QL no 37) Le parfait Grand Pharisien de la Bible! Le seul à pouvoir lancer des pierres à la femme adultère. 
  
          Personnellement, le jour du Vendredi-Saint dernier, j'ai entendu M. Ordure vomir pendant quelque 2 ou 3 minutes sur les soutanes des années 1950 (Abbé Gadbois et la Bonne Chanson). 
  
          Ce triste sire se permet de diffamer des gens qui ont fait leur possible selon le contexte difficile d'une époque où tout était à construire à partir de zéro, surtout du côté francophone. Pensez-y sérieusement, M. Ordure a été instruit par des gens semblables à ceux qu'il démolit. Pour ce qui est de l'éducation, il était sûrement absent de l'école ce jour-là! 
  
          Ce fut suffisant pour me convaincre de ne plus écouter la station 93,3. (Je suis libre). 
  
          Attention à vous, Libres Québécois! Avec un ami semblable, vous n'avez pas besoin d'ennemis! 
  
  
Marien Lambert
  
 
Réponse de Martin Masse: 
  
  
Monsieur Lambert, 
  
     Le Prix du Québécois Libre ne signifie pas que nous endossons 
tous les propos que tient André Arthur sur tous les sujets. Comme 
il le dit lui-même – et vous illustrez tout à fait son propos –, c'est aux 
auditeurs à décider s'ils veulent entendre ce qu'il a à dire. Sinon, 
ils peuvent toujours changer de poste, ou le poursuivre devant les 
tribunaux s'ils se sentent lésés. Mais il ne revient pas à un organisme 
réglementaire composé de bureaucrates à le juger in abstentia et à 
censurer ce qu'il dit en ondes. Ce qu'il a pu dire sur les soutanes 
des années 1950 n'a donc aucune pertinence, que nous soyons ou non 
d'accord avec lui, et nous continuons à l'appuyer dans sa lutte 
contre la censure. 
  
M.M. 
  
 

 
 
  
...ET ENCORE DES VAGUES
  
  
          Je suis abonné à votre journal depuis quelques mois, et j'avoue que depuis la mort de CROC, rien d'aussi drôle n'est publié dans notre belle province. 
  
          Cette semaine, vous avez atteint la plus haute marche de la liberté en défendant le Roi Arthur – liberté, royauté, (cf. ANDRÉ ARTHUR ET LE DROIT D'ÉCOUTER, le QL no 37) ... Terriblement drôle comme histoire. Vous êtes-vous déjà demandé quel pouvoir de censure avait cet homme en contrôlant les appels qu'il recoit? En « flushant » les innocents qui défendent une autre thèse que la sienne! 
  
          (...) Continuez à vous battre pour le port d'arme libre et sans restriction et pour le Roi Arthur libre et sans restriction. Continuez surtout à vous inscrire dans une logique extrémiste et vous ne pourrez faire qu'une seule chose, vous contredire.           
  
          Libre mais pas libertarien... 
  
 
Jean-François Labadie
Faculté des sciences infirmières
Université de Montréal
  
  
Réponse de Martin Masse: 
  
  
Monsieur Labadie, 
  
     Votre commentaire est d'une telle absurdité que je me demande si vous n'êtes pas vous-même 
un grand farceur et que je n'ai pas compris votre blague. Vous ne faites donc pas la différence entre, 
d'une part, une véritable censure officielle, appliquée par le pouvoir à tout le monde, et d'autre part, 
la possibilité pour un organe de presse en particulier de publier ou de diffuser ce qu'il souhaite? 
  
      Les bureaucrates du CRTC ont un pouvoir de vie ou de mort sur une station (en accordant les 
licences), ce qui leur donne les moyens de réglementer le contenu de toutes les radios et télés. 
Ils forcent par exemple les radios francophones à diffuser un certain pourcentage de chansons 
en français, que ça plaise ou non aux stations et aux auditeurs. Vous n'êtes pas d'accord? 
Vous n'avez pas le choix, vous perdez votre licence si vous désobéissez. Lorsque le CRTC 
tente de faire taire M. Arthur en menaçant de retirer la licence de son employeur (et de toutes 
les autres stations qui voudraient se risquer à l'engager ou à diffuser des propos similaires), 
c'est donc directement sa liberté d'expresion (et celle de tout le monde) qu'ils briment. 
  
     Par ailleurs, si effectivement M. Arthur fait un tri des appels qu'il reçoit (ce qui parait fort 
improbable, soit dit en passant), ces auditeurs ont toute la liberté d'appeler dans une autre des 
multiples tribunes téléphoniques pour passer leurs commentaires. On les accueillera 
par exemple à bras ouverts à Radio-Canada s'ils veulent exprimer une opinion nationalo-gauchiste. 
La liberté d'opinion n'est aucunement menacée par une telle pratique, et le « pouvoir » 
d'André Arthur est contrebalancé par celui de toutes les autres stations à faire la même chose 
et son contraire. Il ne s'agit donc pas de censure à proprement parler. 
  
     D'une façon encore plus concrète, le QL a le choix de publier ou non les lettres qu'il reçoit, 
tout comme de les écourter ou d'en biffer des parties si nous les jugeons inappropriées. 
C'est justement ce que nous avons fait avec la phrase dans le troisième paragraphe de votre lettre 
qui contenait des mots scabreux et insultants à notre égard. Censure? Si vous voulez. 
Mais heureusement, la liberté règne encore sur internet et vous avez toujours le loisir 
de construire votre propre page Web et d'y publier vos profondes réflexions... 
  
M.M.
 
 
 
 
 
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