Montréal, le 11 septembre 1999
Numéro 45
 
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NOUVELLES BRÈVES
 
 
LE NPD GARDE LA GAUCHE
  
          Les 700 délégués du Nouveau Parti démocratique fédéral, réunis en congrès à Ottawa la semaine dernière, ne se sont finalement pas entendus pour moderniser l'anachronisme socialiste qu'est leur parti. Depuis des mois, la chef du parti Alexa McDonough préparait un virage vers la soi-disant « Troisième Voie », pour moderniser le NPD sur le modèle du Parti démocrate américain et des partis socialistes de Grande-Bretagne et d'Allemagne. 
 
 
          En gros, il s'agit de continuer à être aussi interventionniste et socialiste qu'avant, mais de reconnaître qu'il faut des ressources fiscales pour se le permettre et qu'il est donc préférable d'accepter certaines lois de base de l'économie. Comme par exemple qu'on ne peut s'endetter indéfiniment; ou bien qu'il y a une limite à ce qu'on peut imposer comme fardeau fiscal; ou encore qu'il est contre-productif de faire crever les méchantes entreprises qui exploitent les travailleurs, mieux vaut les garder en santé et les traire le plus possible. 
  
          Les néo-démocrates ont d'abord fait preuve d'un minimum de réalisme en adoptant une plate-forme fiscale reconnaissant le bien-fondé d'une baisse des impôts et d'une réduction de la dette. Les manchettes du lendemain annonçant un « virage au centre » et même un « virage à droite » du NPD (alors qu'il s'agit tout au plus d'un virage au centre-gauche) ont toutefois fait peur à l'assemblée.  
  
          Voulant envoyer un message clair à la direction du parti sur la nécessité de garder la voie de gauche, celle-ci a alors voté en bloc pour dénoncer la fameuse Troisième Voie, puis a rejeté la nouvelle politique de création d'emplois proposée par la direction parce qu'elle n'accordait pas assez d'importance au secteur public et au droit de grève. Bref, le modèle idéal d'un nouvel emploi selon les néo-démocrates, c'est encore celui d'un employé de l'État qui débraye! Dans son discours de clôture, Mme McDonough a gommé toute référence à la modernisation du programme de son parti et a rallié tout le monde en le présentant comme la seule alternative aux libéraux... 
(Source: National Post) 
 
 
 
Un délégué néo-démocrate
lors d'un bref séjour sur Terre.
 
 


  
  
BABILLARD QL
 
Les Éditions Varia ont l'honneur de vous inviter au lancement de
 
ÉPÎTRE AUX TARTEMPIONS
Petit pied de nez aux révolutionnaires de salon
 
de Brigitte Pellerin
 
à la Bibliothèque nationale du Québec
Édifice Saint-Sulpice
1700, rue Saint-Denis
Montréal
(Station de métro Berri-UQAM)
 
le mardi, 21 septembre 1999
à 17 heures 30
 
LES ÉDITIONS VARIA
info@varia.com
  
  
          Née en 1970 à Québec, Brigitte Pellerin est diplômée en musique (piano, 1985) et en droit (LL. B., 1996) de l'université Laval. Chroniqueur au Québécois libre, elle poursuit des études en sciences politiques à l'université McGill, dans lesquelles elle fait l'analyse rhétorique des décisions de la Cour suprême du Canada. Elle travaille à un premier roman ainsi qu'à un essai sur les aspects philosophiques de la liberté individuelle en contexte de relations de travail syndiquées. 
  
          Ces extraits de l'Épître aux tartempions font soupçonner l'originalité des observations de Brigitte Pellerin de même que ses audaces formelles, deux composantes qui vont de pair sous la plume de cette apprentie philosophe non conformiste: 
  
« Pourquoi vous fais-je le speech des idées personnelles et une montée de lait contre les méthodes-infaillibles-applicables-universellement? Parce que c'est toute l'idée qu'il y a derrière cet essai. » 
  
« C'est qu'ils m'énaaaarvent, les optimistes! (.) ça fait tellement cucul de toujours trouver du positif, même dans les cataclysmes qui s'adonnent à nous tomber en rafales sur le crâne. » 
  
« J'adore le français, ne vous méprenez pas. (.) Sauf que je considère qu'en appliquer les règles sans se permettre de folâtrer autour, c'est pour ceux qui ne se donnent pas la peine de réfléchir à ce qu'ils ont envie de dire. » 
  
« Mon rêve le plus cher serait que chaque personne puisse librement trouver son trou et s'y sentir bien à l'aise (.). Sauf que le mien, de trou, il est très difficile à voir. Il n'a pas de carte d'affaires, pas de bureau avec une plaque en laiton qui trône dessus, pas de personnel, et encore moins de bilan financier à balancer. J'ai pas de patron, pas d'employés, personne pour me faire suer avec des questions lundimatinesques sur ce-que-j'ai-fait-de-beau-en-fin-de-semaine. La paix. Oui, je l'avoue, c'est plutôt sympa. Mais dites-vous bien que c'est aussi stressant et angoissant que n'importe quelle autre job. »
 
 


 
 
COUP D'OEIL SUR L'ACTUALITÉ
  
  
          .....pendant que le maire de Montréal poursuit sa croisade impérialiste pour gober les 28 autres municipalités de l'île, les parcs de la métropole continuent de ressembler à des dépotoirs à ciel ouvert. Un citoyen du quartier Centre-Sud, Danny Raymond, a décidé de prendre les choses en main. Depuis le début de l'été, il ramasse chaque jours des seringues, tessons de bouteille, condoms, mouchoirs ensanglantés et autres déchets du genre dans les parcs et ruelles de ce quartier pauvre où circulent une faune importante de paumés. Ce travail devrait normalement être effectué par les cols bleus de la Ville, mais ceux-ci ne se montrent le bout du nez que lorsqu'une plainte explicite est envoyée par des citoyens. M. Raymond est sur l'aide sociale et fait ce travail bénévolement. Les cols bleus de Montréal, eux, gagnent plus de 50 000 $ par année pour se pogner le cul à rien faire. Mais le maire Bourque nous dit qu'on pourrait faire des miracles avec les économies d'échelle résultant d'une fusion...... 
(Source: Radio-Canada) 
   
 
          .....vous aimez jouer au golf? Vous n'êtes pas les seuls. Nos politiciens aussi aiment bien tirer quelques balles entre amis. Mais voilà que les terrains ne sont pas toujours à proximité, ou d'assez grande superficie. Quoi faire pour remédier à la situation? Rien de plus simple, « investir » dans les terrains de golf. C'est ainsi qu'on apprend, par l'entremise de documents internes du département des Ressources humaines, que le gouvernement libéral de Jean Chrétien a détourné près de 3 millions $ d'un des nombreux fonds de création d'emplois pour faire construire, ou agrandir, différents terrains de golf. Les sommes ont été remises à neuf de ces terrains éparpillés de la Nouvelle-Écosse à la Colombie-Britannique dans le cadre d'un programme de création d'emplois à temps plein. Le fait que l'industrie du golf ne fonctionne que six à sept mois par années dans la plupart des villes canadiennes n'a pas semblé avoir un effet dissuasif pour nos grands sportifs...... 
(Source: National Post 
  
 
          .....la semaine dernière, la CSN a déposé un sondage qui révéle que 54% des Québécois se disent en faveur d'un réinvestissement des surplus budgétaires dans les secteurs de la santé et de l'éducation. Le lendemain, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante en dévoilait un autre montrant que nous sommes 96% à estimer payer trop d'impôts. À la veille des négociations dans le secteur public, la CSN dit avoir l'appui du public dans ses revendications. Rien n'est plus faux si on se fie aux résultats du sondage de la FCEI. À la question « Que devrait faire Québec des surplus budgétaires », 46% des répondants veulent qu'on abaisse le taux d'imposition, 22% veulent qu'on augmente les dépenses en programmes sociaux, 20% préfèrent une réduction de la dette et seulement 4,4% considèrent prioritaire qu'on accorde de meilleurs salaires aux employés du secteur public. Comme quoi on peut faire dire ce qu'on veut aux gens quand on sait poser les bonnes questions..... 
(Source: The Gazette 
  
  
          .....une poursuite en Cour supérieure du Québec pourrait, si elle connaît un dénouement positif, créer une brèche importante dans le monopole étatique sur la santé. Le Dr Jacques Chaoulli ainsi que M. George Zeliotis, un patient montréalais qui a dû attendre un an pour subir une chirurgie importante, veulent faire invalider deux articles de loi qui sous-tendent ce monopole: l'article 11 de la loi sur l'assurance-hospitalisation qui interdit à tout patient de se payer les services d'un médecin non participant au régime public pour des services hospitaliers couverts par le public; et l'article 15 de la loi sur l'assurance-maladie qui empêche la souscription à un régime d'assurances privées pour payer les services du même médecin. Si la cour décidait que le libre choix des patients est brimé par ces deux articles, la voie serait ouverte pour l'émergence d'un système de santé privé en parallèle au système socialiste qui nous est imposé. Un dossier à suivre.....
 
 
 
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