Montréal,  9 oct. - 22 oct. 1999
Numéro 47
 
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     Les Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.   
  
  
  
     Le Prix du Québécois libre est décerné à l'occasion à un ou des individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique.   
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
LES PRIX BÉQUILLE 
 
 
LA BÉQUILLE D'OR  
à Geneviève Ste-Marie, bureaucrate en chef du Musée national des sciences et technologies à Ottawa, qui s'attaque à une tradition folklorique agricole vieille de plusieurs millénaires en poussant la stupidité politically correct à des niveaux stratosphériques. On apprend qu'une ferme expérimentale du gouvernement fédéral à Ottawa ne pourra plus donner les noms de personnes humaines à des vaches, comme Stéphanie, Mildred ou Emily, parce que cela pourrait offenser des visiteurs qui portent ces noms. La ferme reçoit la visite de familles et d'élèves en sorties parascolaires. Quelqu'un se serait plaint verbalement à la direction, ce qui a entraîné le changement de politique. Mme Ste-Marie, qui dirige la Corporation du musée qui chapeaute la ferme et qui a donné la directive, explique qu'elle-même est personnellement sensible à ce problème: « Imaginez que vous y allez et que vous découvrez qu'une vache porte votre nom et que vous la trouvez vieille et laide », explique-t-elle, sans toutefois mentionner une possible comparaison entre le niveau d'intelligence de la vache par rapport au sien. « Les animaux devraient avoir leurs propres noms. » Pour éviter ce genre de traumatisme psychologique, les nouveaux noms de vaches – on s'attend aussi à ce que la politique s'applique bientôt aux cochons et aux autres animaux de fermes – ne pourront dorénavant être que des noms non humains, comme Rhubarbe ou Dynamite.  
(Source: Ottawa Citizen) 
 
 
LA BÉQUILLE D'ARGENT
à Daniel Adam, vice-président exécutif de l'Association des hôpitaux du Québec, qui conteste la nécessité de donner plus de responsabilités aux cliniques médicales privées dans la foulée du rapport Arpin sur le système de santé qui faisait récemment cette suggestion. « On a déjà des infrastructures dans le réseau public, pourquoi ne pas mieux les utiliser avant de demander l'aide du privé. » Pourquoi en effet ne pas mieux les utiliser? Simple, parce qu'elles sont gérées par des bureaucrates et parce que leurs budgets dépendent des priorités changeantes des politiciens plutôt que de la demande des patients, voilà pourquoi. Depuis trente ans que le système de santé a été nationalisé, si c'était possible de mieux utiliser les infrastructures publiques, on l'aurait fait depuis longtemps. Mais la ministre de la Santé en est encore à gérer des crises constantes et à faire des forums pour discuter de l'encombrement chronique des urgences, alors que le problème dure depuis des années. M. Adam continue toutefois de croire que « rien ne démontre que les cliniques privées peuvent vraiment offrir à moindre coût et de manière plus efficace les services qu'on souhaiterait leur confier ». Et si on installait un peu de concurrence, juste pour voir si c'est effectivement le cas? Est-ce de ça que vous avez peur, Monsieur le bureaucrate en chef des hôpitaux ? 
(Source: La Presse) 
 
 
LA BÉQUILLE DE BRONZE
à Diana Thorneycroft, une photographe et professeur d'art à l'Université du Manitoba à Winnipeg, qui a englouti 15 000 $ de deniers publics dans une exposition « célébrant » la décomposition de la chair. Monstrance est une installation artistique présentée en deux volets au Centre des arts et de la culture de St-Norbert. Dans le volet extérieur, les visiteurs munis de lampes de poche sont invités à déambuler dans un boisé à la découverte d'une douzaine de carcasses de lapins suspendues aux branches des arbres. Des reliques photographiques insérées à l'intérieur des carcasses se révèlent lentement au public à mesure que des asticots en décomposent la chair. Dans le volet intérieur, les visiteurs sont confrontés à vingt-trois lapins de peluche rasés dans lesquels l'artiste a pratiqué de petites ouvertures qui laissent entrevoir les parties internes des douze cadavres qui y sont installées. Le putrescent projet de Thorneycroft, qui se veut une exploration de la « contradiction entre le processus naturel de la mort et le désir des êtres humains de garder des souvenirs de leurs fugaces existences », a été choisi parmi 232 demandes par un groupe d'éminents artistes en arts visuels sur un jury du Conseil des Arts du Canada. Une décision qui en dit long sur l'état de l'art contemporain subventionné! 
(Sources: National Post, www.canadacouncil.ca)
 
 
 

 
 
 
VIVE LE QUÉBÉCOIS LIBRE!

 
          Le Prix du Québécois Libre est décerné cette semaine à Jules Lafortune, un enseignant qui souhaiterait être débarrassé de « l'impériale CEQ ». Si l'on se fie aux actions et déclarations recueillies à gauche et à droite ces derniers mois, de plus en plus de travailleurs syndiqués en ont ras le bol du pouvoir indu exercé par les mafias syndicales au Québec et n'ont plus peur de l'affirmer ouvertement, y compris dans le secteur public où on s'y attendrait moins. Dans un texte publié par le Devoir, M. Lafortune s'en prend à la Centrale de l'enseignement du Québec, « une deuxième bureaucratie qui ne fait que s'ajouter à celle du gouvernement dans l'entreprise de vampirisation du contribuable et du syndiqué »: 
  

          « J'entends régulièrement les dirigeants de la CEQ parler et agir en mon nom, sans que je n'aie jamais, en 29 ans d'enseignement, eu la liberté de choisir mon allégeance syndicale. Le seul fait d'être enseignant fait de moi automatiquement le prisonnier d'un cartel qui agit en tant que monopole au mépris de la démocratie la plus fondamentale. Ce monopole lui est même garanti par une loi désuète qui devrait être revue au plus tôt, de façon à recréer un espace de liberté pour ceux qui aimeraient choisir leur syndicat, comme on peut le faire d'une marque d'auto, ou d'une compagnie de téléphone. »
  
          Pour Jules Lafortune, les manoeuvres de revendications de la CEQ n'apportent plus rien de positif, ni aux syndiqués, ni à l'enseignement comme profession:  
  
          « La comédie belliqueuse à laquelle ces employés se livrent ne vise qu'à offrir un spectacle touchant pour fidéliser le syndiqué. Car il faudrait bien le dire, même si la CEQ ne peut le faire sans saboter son gagne-pain: il n'y a plus de gain à réaliser! Du moins pas de la nature de ceux qui intéressent la CEQ: des minutes de temps de travail à rogner, bonifier hypocritement les salaires des employés les moins instruits en maquillant le tout derrière l'équité salariale, etc. Les seuls gains réalisables seraient au niveau de la professionnalisation du métier. La CEQ, telle que dirigée actuellement est congénitalement incapable de s'occuper de ce mandat. » 
  
          « Qui nous débarrassera de ces encyclopédies du tâtillonnage que sont nos conventions collectives? Elles n'ont pas été écrites par les représentants du gouvernement seuls que je sache; la CEQ y a bien contribué pour quelque chose! » 
  
          « Qui nous débarrassera de ces pleurnichards professionnels, ces machines à revendiquer qui ne comprendront jamais que travailler n'est pas toujours rose, mais que l'employeur n'est pas forcément toujours responsable de cette misère; que les solutions ne sont pas toujours dans la revendication et que le conventionnement des problèmes ne conduit pas forcément au bonheur éternel? »
(Source: Le Devoir)
 

 

 

 
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où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; 
dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes
et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle
et restreignent le dynamisme économique; 
dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité
sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; 
dans un monde intellectuel où les soi-disant 
« consensus nationaux » promus par une élite déconnectée 
servent de prétexte pour éviter les débats rationnels;  
  
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