Montréal,  4 mars 2000  /  No 57
 
 
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LES PRIX BÉQUILLE
  
     Les Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.
 
 
LA BÉQUILLE D'OR  
à P.-H. V., un étudiant du cégep de Ste-Foy, qui souhaite que les gouvernements fassent preuve de « courage » en s'inspirant de Hitler pour piétiner les droits individuels dans leur croisade antitabac. Ce n'est pas pour rien si nous parlons régulièrement au QL des « fascistes de la santé »: c'est parce que la filiation intellectuelle est directe entre les idéologies totalitaires et le filet de réglementations avec lequel les États contemporains nous étreignent pour nous empêcher de faire ce que nous voulons avec notre corps. Dans un éditorial intitulé « Un louable courage politique » publié le 10 février dernier dans le supplément collégial du quotidien Le Soleil, notre petit facho écrit le passage délirant qui suit: « Il faut cesser de se camoufler derrière de grands principes de liberté individuelle quand on connaît, avec une certitude incontestable, les méfaits du tabac. Les États doivent prendre leur courage à deux mains et continuer le combat. Les Nazis ont été innovateurs dans le domaine, en mettant eux-mêmes en place une loi interdisant de fumer dans les lieux publics. Peut-être devrait-on cesser de craindre tout ce qui se rapproche de près ou de loin au fascisme (c'est l'un des arguments démagogiques abusivement utilisé) et tirer l'évidente conclusion que les États se doivent de faire en sorte de sauvegarder la santé de leurs citoyens. » Au lieu de perdre leur temps à dénoncer de soi-disant politiciens fascistes sur d'autres continents, pourquoi nos parlotteux médiatiques ne se penchent-ils pas sur la graine de nazi qui pousse parmi nous?

  
  

LA BÉQUILLE D'ARGENT
aux ti-culs auto-proclamés « représentants des jeunes » qui ont participé au Sommet de la jeunesse à Québec. Ah! Que c'est donc l'fun de faire comme les grands du lobbying auprès des ministres pour avoir des millions pour ci et des millions pour ça! Réinvestissement « massif » en éducation, barème plancher pour l'aide sociale, programme d'insertion au travail, augmentation du salaire minimum, fonds de lutte contre la pauvreté, réforme du code du travail pour favoriser la syndicalisation des jeunes, etc. etc. Tous ces ti-culs étudiants et représentants de groupes communautaires subventionnés ne savent bien sûr pas ce que vaut un dollar, puisqu'ils n'ont jamais eu à travailler pour en gagner un et ne savent pas ce que veut dire devoir redonner 50 cents au gouvernement. Mais ils ne risquent pas de changer d'idée de sitôt puisqu'en bons petits carriéristes socialistes, ils trouveront sûrement des emplois dans la fonction publique et les cabinets de ministres en vieillissant. Des vrais bollés, ils ont vite compris que dans une société étatisée, la meilleure façon d'avancer dans la vie, c'est de lécher les gros-culs au pouvoir! 

  
  

LA BÉQUILLE DE BRONZE
au chef libéral, Jean Charest, qui reste coincé dans une logique nationaliste, collectiviste et étatiste lorsqu'il est question d'identité québécoise. M. Charest a encore une fois achalé les gouvernements provinciaux, leaders politiques et les citoyens du reste du pays pour qu'ils « s'intéressent davantage à l'avenir du pays » et qu'ils « tendent la main au Québec » en reprenant les palabres constitutionnels. « Ils seront d'autant plus enthousiastes à l'idée de me faire confiance et de faire confiance à mon parti quand d'autres Canadiens auront exprimé leur voeu d'englober l'identité du Québec comme faisant partie de leur propre identité », a-t-il déclaré, ajoutant que la reconnaissance du caractère distinct du Québec est toujours à l'ordre du jour du pays. Mais qui peut définir concrètement ce qu'est une abstraction collective comme « l'identité du Québec », et qu'est-ce que ça peut bien changer dans notre vie que Monsieur et Madame Tout-le-monde de Medecine Hat l'intègrent dans leur propre identité? En quoi du babillage de politiciens d'autres provinces et des signatures officielles au bas de documents constitutionnels changent-ils quoi que ce soit à l'image qu'ont les Québécois d'eux-mêmes et à leur façon de vivre? Pourquoi faut-il toujours quêter une « reconnaissance » par les autres de ce que nous sommes? Ce que les 40 dernières années de disputes constitutionnelles nous ont appris, c'est que ce débat stérile ne sert que les intérêts des politiciens et des parlotteux médiatiques et académiques, pas ceux des citoyens. Si vous voulez vraiment augmenter vos chances d'être élu, Monsieur Charest, arrangez-vous donc plutôt pour qu'on croit vos promesses de réduire les impôts et la taille de l'État... 
(Source: Presse canadienne)
 
 


 
 
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          Si vous en avez marre de vivre dans une société où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique; dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; dans un monde intellectuel où les soi-disant « consensus nationaux » promus par une élite déconnectée servent de prétexte pour éviter les débats rationnels; 
   
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