Montréal, 18 mars 2000  /  No 58
 
 
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LES PRIX BÉQUILLE
  
     Les Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.
 
 
LA BÉQUILLE D'OR  
à Lucien Bouchard et Jacques Parizeau, qui viennent de gagner leur poursuite en diffamation contre l'auteur d'un bulletin d'information financière qui les avait comparé à Hitler. Les deux politiciens ont réussi à convaincre un juge que certaines idées ne doivent pas être pensées, ni certaines phrases dites ou écrites, sous peine de sanction. Son honneur Luc Lefebvre de la Cour supérieure, un autre magistrat qui ne comprend rien à la notion de liberté d'opinion et d'expression, a donc condamné Richard Lafferty, un courtier en valeurs mobilières montréalais, à verser 40 000 $ à chacun plus les frais juridiques pour des écrits diffamatoires dans sa publication envoyée à 275 abonnés. Que la comparaison soit ou non stupide et exagérée n'a strictement aucune pertinence: l'opinion qu'on a de quelqu'un, et la « réputation » dont jouit cette personne dans le public en général, ne sont pas un bien qui appartient à celle-ci mais plutôt des pensées dans la tête de ceux qui les ont. Ces pensées leur appartiennent à eux, pas à ceux qui en sont l'objet. Bouchard et Parizeau n'ont aucun droit de propriété sur ces pensées. « Salir la réputation » de quelqu'un, c'est simplement transmettre une opinion ou une information que ceux qui la reçoivent pourront ou non approuver, en tout liberté. Et les « victimes » ont elles aussi tout le loisir de transmettre une autre information qui viendra contredire la première. Dans une société libre, il ne devrait y avoir aucune frontière à ce qu'on peut penser, dire et écrire, puisque cela ne porte aucunement atteinte à la personne physique ni à la propriété de qui que ce soit. La loi anti-diffamatoire n'est en fait qu'une autre protection que les riches et les puissants qui peuvent se payer des avocats obtiennent de l'État. Et les balivernes de Son honneur sur le fait « qu'une limite ne doit pas être dépassée » montrent bien que nous sommes en liberté surveillée. Qui décide donc arbitrairement où est la limite? Son honneur et ses petits copains politiciens évidemment!, les mêmes qui l'ont nommé à son poste. 
  
  
LA BÉQUILLE D'ARGENT
à la racaille de jeunes anarchistes du groupe les Citoyens opposés à la brutalité policière, qui ont eu l'idée brillante de provoquer une émeute pour marquer leur désapprobation des tactiques policières suite à la mort de Jean-Pierre Lizotte, un itinérant battu par des officiers du Service de police de la Communauté urbaine de Montréal. Cent douze manifestants seront accusés pour participation à l'émeute, et dix pour méfaits. Les émeutiers ont saccagé les vitrines du poste de police 19 et s'en sont pris par la suite à celles de trois restaurants McDonald's ainsi qu'à une succursale de la Banque de Montréal. Les membres du COBP n'ont en fait rien contre la violence et la brutalité lorsque ce sont eux qui l'utilisent. Et ce ne sont pas les droits individuels qu'ils défendent lorsqu'ils s'attaquent aux excès de la police (contrairement aux libertariens, voir COMMENT SE PROTÉGER CONTRE LA MAFIA POLICIÈRE, le QL, no 57), mais plutôt leur droit de voler ce qui ne leur appartient pas. L'un des accusés, Jay Sturley, a expliqué candidement à une journaliste de La Presse: « Nous vivons dans une démocratie de consommation. Si je suis pauvre, je ne peux pas exercer mon vote de consommateur. » Or, la « police protège l'argent ». Et comme le pouvoir économique est entre les mains de multinationales comme McDonald's, cela justifie qu'on s'attaque à elles... La logique parasitaire dans sa plus pure expression! On comprend pourquoi ces punks utilisent les rats comme animaux de compagnie, c'est parce qu'ils ont des affinités particulières avec eux... 
  
  
LA BÉQUILLE DE BRONZE
aux ayatollahs de la langue péquistes, qui demandent à leur gouvernement de renforcer sa campagne de nettoyage linguistique et de harcèlement de nos concitoyens anglophones. Ce sont d'abord les ti-culs du Comité national (sic) des jeunes du Parti québécois qui ont voté pour l'abolition de la loi 86 et le retour à l'unilinguisme dans l'affichage. Puis, les fondamentalistes xénophobes de la région Montréal-Centre réunis en colloque régional ont appuyé la même mesure, qui sera donc débattue au congrès de mai du parti. Ils ont aussi adopté une série de résolutions sur la signalisation routière, les raisons sociales des entreprises, le fonctionnement interne des sociétés d'État, etc., visant à faire disparaître toute trace d'anglais dans le plus de milieux et d'endroits possible au Québec. Les militants demandent également au gouvernement d'empêcher les étudiants francophones et allophones d'aller dans des cégeps anglais, comme c'est le cas pour les niveaux primaires et secondaires. Selon l'extrémiste Yves Michaud, un vieux crony péquiste du temps de René Lévesque, c'est au cégep que plusieurs étudiants rencontrent leur futur conjoint et cela a une incidence sur la langue d'usage à la maison. En effet, des non-francophones risquent de faire leur vie avec des anglophones, et leurs enfants auront plus tendances à parler anglais. Il faut donc tout faire pour empêcher ces amours assimilatrices! Comme on le voit, les nettoyeurs linguistiques ne reculent devant rien pour assurer la survie de l'une des deux langues du Québec. À quand les avortements obligatoires pour les mères anglos qui ont plus que deux enfants et qui briment ainsi le droit de la majorité à rester aussi majoritaire?... 
(Source: La Presse, The Gazette)
 
 


 
 
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