Montréal, 2 février 2002  /  No 97  
 
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COURRIER DES LECTEURS / READERS' CORNER
 
EN ATTENDANT LE MIRACLE EN FRANCE
 
 
Chers libertariens du Québec, 
 
          Je suis tombé un peu par hasard sur votre site (parfois le hasard fait bien les choses) et bien que n'ayant pas encore tout lu, je tenais à vous dire bravo. 
  
          Bravo d'abord pour ce site très rafraîchissant, qui propose des idées qui font du bien (même si je ne les partage pas toutes, exemple l'article qui prônait le port d'arme quasiment libre: je ne sais pas comment cela se passe chez vous, mais en France quand on sait toutes les armes qui circulent dans les banlieues dites « sensibles », on pourrait craindre le pire s'il n'y avait le moindre contrôle). Et les idées rafraîchissantes, dans mon beau pays tout fossilisé, étatisé, gauchisé, politiquement correct, eh bien cela ne court pas les rues, malheureusement. Alors un grand merci. 
  
          En plus, votre site me fait « voir » du pays, car bien que très intéressé par tout ce qui concerne l'actualité internationale y compris sur le plan économique, et lisant beaucoup la presse, je ne peux pas dire que les Français soient abreuvés de nouvelles concernant le Canada et le Québec en particulier. J'avais dans l'idée (mais fausse apparemment) que le Canada c'était le dynamisme et le libéralisme économiques de l'Amérique du Nord, et les bras m'en sont tombés lorsque j'ai lu sur votre site qu'au Québec les dépenses publiques atteignaient environ 45% de la richesse nationale! Aussi catastrophique qu'en France! 
  
          J'ai bien aimé aussi un article de M. Masse, expliquant les cinq caractéristiques du libertarien, si ce n'est que l'une d'elles concernait l'optimisme à long terme (voir CINQ ATTITUDES LIBERTARIENNES ESSENTIELLES, le QL, no 53). S'agissant de la France j'ai bien peur qu'il soit question de très long terme car hélas, le libéralisme, mes concitoyens n'en veulent surtout pas: trop durs, les risques de la vie sans « couverture sociale », sans « protection sociale » sans « État-providence »; trop dur de se lever tôt le matin et de travailler plus de 35 heures par semaine, mieux vaut vivre de subventions, multiples allocations, etc... 
  
          Peut-être qu'à très long terme, effectivement, mes compatriotes finiront par comprendre que leur pays décline et réagiront (en attendant l'agence Eurostat a récemment indiqué que le PIB français par habitant était passé en dix ans de la 4ième place européenne à la 12ième), mais ce sera sans doute pour mes arrières-arrières petits-enfants! 
  
          En attendant ce miracle dans la psychologie collective, longue vie au Québécois Libre. 
  
P. Hurion
France
  
 
  
MA MAUVAISE VOIX DE FUMEUR
  
 
          D'ici quelques temps, il sera interdit de chanter que l'on a du bon tabac dans sa tabatière... Les Amérindiens nous ont légué cette substance maudite qui jaunit les dents et incommode les convives. C'est un privilège de cette auguste civilisation occidentale que de créer de nouvelles catégories de criminels avec notre morale de petit-bourgeois. Bientôt, les fumeurs seront sous les verrous. Dans nos livres d'histoire, on présentera sous des traits tout à fait vils ces Sauvages qui s'adonnaient à inhaler de la boucane en se moquant de l'avis des gens vertueux. 
  
          Poussons jusqu'au bout la logique de nos bien-pensants: pourquoi s'arrêter à ne proscrire qu'un seul produit? Bientôt, on verra des photos de gens arrimés à des réanimateurs cardiaques sur les contenants de beurre. Sur les bouteilles de vin, si chères aux personnes d'esprit et de bon goût, on verra un ivrogne en train d'insérer un tire-bouchon dans la tête de son voisin. Si d'aventure l'on s'achète de la corde à la quincaillerie, nous serons avisés de ne pas nous pendre avec. Sur tous ces produits, si dangereux pour l'homme, vous trouverez le numéro de téléphone sans frais du centre de désintoxication. On verra des gens heureux déguster de la margarine en buvant de grands verres d'eau... On présentera sous des traits déformés tous les fumeurs, outremangeurs et autres libertins indécrottables. Ils seront gros, laids et leur nez sera un peu croche... 
  
          Qui suis-je, au fond, pour ne voir que des vilennies et de la médiocrité intellectuelle chez ceux et celles qui veulent mon bien? C'est que j'ai toujours l'impression qu'ils veulent aussi mon âme... Je devrais avoir honte d'écrire que je bouffe autant de beurre que je veux, que je fume, que je bois et que je mange six oeufs tous les matins. Je devrais être mort et je résiste! Je devrais être triste, bouffi de graisse et enfumé comme un jambon, et pourtant je ris, je chante, je danse! Je suis heureux! 
  
          Je marche. Je bouge. Je joue de l'harmonica en fumant des cigares tellement je me fiche de ces discours alarmants. Je suis suffisamment heureux pour refuser toute culpabilité quant à mes excès de table, que j'enrobe de volutes de fumée et que j'arrose de vin tel un Gaulois. 
  
          Les mécaniciens du corps s'attaquent aux petits plaisirs de la vie au nom d'une morale qui contribuera à créer encore plus de culpabilité, source de toutes les maladies mentales de notre société. Le taux de suicide augmentera encore. L'État s'occupe tellement de nous qu'on finit par oublier qui nous sommes. 
  
          Je ne serai jamais un Aryen ou un héros quotidien d'une quelconque révolution soviétique. Je fumerai jusqu'au goulag qu'on réserve aux récalcitrants, s'il le faut! J'insulterai mes médecins et tenterai de m'enfuir... 
  
Gaétan Bouchard
Trois-Rivières
  
  
  
  
IL FAUT AIDER LES PAUVRES
 
 
Re.: DEUX FOIS MOINS DE PAUVRES AU CANADA, PAS SURPRENANT!, le QL, no 86 
  
          Je viens tout juste de tomber sur cet article et je ne suis pas d'accord avec votre opinion... Je travaille comme secrétaire dans un organisme d'aide alimentaire de bienfaisance. Nous desservons en panier alimentaire 250 familles par semaine, 10 autres organismes communautaires à la famille et banques alimentaires et nous venons de démarrer un programme de déjeuners tel le Club des petits déjeuners dans une école de notre quartier. Il est vrai, je vous l'accorde, que des gens sont dans la difficulté par leur propre désir, par contre beaucoup d'autres le sont par mal chance. 
  
          Certaines des familles que nous aidons s'en sortent, d'autres non... Une personne de 50 ans, sans réelle scolarité, qui est mise à pied, ne se trouve pas nécessairement du travail; un parent monoparental, sans profession, ne peut pas toujours trouver un travail du jour au lendemain avec un salaire permettant d'élever des enfants. De plus, ce n'est pas toutes les familles qui ont la chance d'avoir une place pour leur enfant dans une garderie à 5$. Alors, avec deux enfants à 20$ par jour en garderie familiale, croyez-vous qu'ils en ont assez d'un emploi au salaire minimum? Non, ils doivent retourner aux études et ce n'est pas ce qui est des plus payants... Plusieurs le font, mais les fins de mois sont difficiles et ils ont besoin d'aide. 
  
          Nous rencontrons chaque personne qui fait une demande afin de monter un budget avec elle. Il y en a qui n'ont pas besoin de notre aide, juste besoin d'apprendre à gérer leurs finances. D'autres ont des problèmes de boissons, de drogues et autres – s'ils n'ont pas d'enfants, nous les refusons (ça leur ferait juste plus d'argent à dépenser dans ces stupidités). Par contre, s'ils ont des enfants, devons-nous les laisser sans nourriture à cause de la stupidité de leurs parents? Ces enfants ne sont-ils pas des victimes sans recours des décisions de leurs parents? Allons-nous les laisser grandir avec des carences alimentaires et des santés précoces? Je ne crois pas. 
  
          Comme dans tout, il y en a qui profitent. Mais il y a ceux qui en ont réellement besoin. Allez travailler dans un organisme comme bénévole, pas seulement pour critiquer les gens autour de vous, mais pour voir la détresse et les causes de leurs difficultés financières... Séparation, perte d'emploi, maladie, dépendance physique et émotive...  
  
          Je ne dis pas que l'on doit les aider pour le reste de leur vie, mais on doit les diriger vers les organismes qui les aiderons à régler la cause de leur problème réel. Nous ne sommes pas là pour leur donner du poisson, mais pour leur apprendre à pêcher...  
  
Dina Joly
bénévole depuis 10 ans
 
 
 
ATTENTION!
    Si vous en avez marre de vivre dans une société où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique; dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; dans un monde intellectuel où les soi-disant « consensus nationaux » promus par une élite déconnectée servent de prétexte pour éviter les débats rationnels; 
  
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