Montréal, 27 avril 2002  /  No 103  
 
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COURRIER DES LECTEURS / READERS' CORNER
 
 
LES PHARMACEUTIQUES EXPLOITENT
 
 
Re.: LES MÉDICAMENTS COÛTENT-ILS TROP CHER?, le QL, no 102 
  
          Ainsi, les médicaments ne coûtent pas assez cher au Canada. Et, en fait, nous devrions payer nos pilules au prix des Américains... Ainsi, nos dieux pharmaceutiques pourront augmenter leur rendement après impôt de 45% à 55 voir 60%... Tant qu'à y être, pourquoi ne pas viser le 100%? Vous ne vous êtes pas posé la question à savoir si ce n'est pas les Américains qui sont exploités jusqu'à l'os par leurs compagnies pharmaceutiques? 
  
          Ces corporations nous donnent toujours la sempiternelle raison des recherches scientifiques, mais omettent (bizarre...) de nous dire que plus de 50% de ces recherches sont SUBVENTIONNÉES! Oui, nos taxes servent en partie à subventionner les pharmaceutiques qui nous remercient en nous vendant leurs pilules à prix d'or. Merci beaucoup! 
  
          Autre point: le montant en tant que tel investi dans les recherches. Ne pourraient-elles pas, par exemple, intervertir leurs budgets de recherches et de publicités? On y gagnerait TROIS FOIS! Car, oui, les pharmaceutiques investissent le TRIPLE de leur budget de recherches en PUBLICITÉ! 
  
          J'ai la chance de capter plusieurs réseaux de TV américains en direct (sans la censure du CRTC qui oblige nos câblodistributeurs à introduire des publicités canadiennes aux réseaux américains câblodistribués...) et j'ai constaté que près de 40% des publicités américaines sur les réseaux nationaux (ABC, CBS, FOX...) concernent des pilules! Ce qui confirme à mes yeux le montant faramineux investi en publicité. C'est à me rendre malade. 
  
          La recherche de Léo-Paul Lauzon, a, contairement à ce que vous dites, ÉVEILLÉ beaucoup de personnes sur une surexploitation de la population par les pharmaceutiques, mais bizarrement, pour certains, qui crient au scandale à la moindre augmentation de taxes, les pharmaceutiques ne nous vident pas encore assez les poches... 
  
Normand Martel
St-Hubert
 
 
 
 
WE SHOULD LEGALISE CERTAIN DRUGS
 
 
Re.: OVER FOUR HUNDRED AND FIFTY AN HOUR? LIFE IS FULL OF RISKS, le QL, no 102 
  
          This is an absolutly brilliant article, I enjoyed reading it and it has set me to thinking and wondering... How much does it really cost to keep charging and incarcerating people how are drug users? I think we could possibly make more money in taxes if we legalised certain drugs, like marjuana... Possibly more then we spend now on combating this "evil." 
  
          Thank you for a fine article. 
  
Jeff Teeple
Kingston, Ont
 
Ralph Maddocks answers: 
  
Dear Mr.Teeple, 
 
          Many thanks for your message. I apologize but do not have any hard information about the costs of charging and incarcerating people in Canada. However, I do know a little about the costs of the so-called "Drug War" in the USA. The Department of Justice talks of spending $13 billions each year, to which we must add $16 billions for State expenses incurred in catching and incarcerating drug users, manufacturers and distributors. A small portion of this goes towards drug education. However, there are large sums of money spent on this activity which are hidden in the budgets of other departments. 
 
          Some examples. The USA spends $21 billions on foreign aid but a portion of that is provided to eradicate drug crops, either by persuasion or in funding to eradicate crops. The budget of the Coast Guard is around $4 billions. How much of that is applicable to interception of drug runners? Similarly, in 1993 the US Defence Department spent a quarter of a billion, but some of that must have been used to fight the "Drug War." We know that the army's helicopters fly surveillance looking for marijuana (as is done in this country) crops. 
  
          There is also the FBI, the DEA, the Border Patrol, the BATF, the IRS and perhaps others we know little or nothing about. Consider that from 1980 to 1990 the Pentagon reported spending half a billion ferreting out homosexuals which is another consensual crime in their minds. How much do they spend on fighting drugs? Who knows! It is a conservative estimate, but I would suggest that around $40 billions are being spent each year on fighting drugs, one way or another. $40 billions in $100 bills would be a stack some 80 times as high as the Empire State building in NYC. Estimates of money laundered each year were, according to a US Congressional investigation, some $1 trillion worldwide (a stack of $100 bills about 570 miles high). 
  
          The effectiveness of this US "Drug War" can be measured in the the steady declining price of drugs on the street! If we elected governments with IQs higher than the temperatures recorded on a cold winter's day, they might legalise drugs and collect some money instead of wasting so much of it. Policemen could concentrate on catching robbers and murderers (there would be less of these two crimes if the price was lowered anyway) and our lives might be safer. Of course there would be the predictable cry that people would use more drugs if they were legalised. This has not happened in the Netherlands though. Drug quality would be consistent, delivery systems would likely be more hygienic, and people like the bikers and the Mafia would have to find another line of work.  
  
          There is a move towards legalising marijuana in the UK, or at least towards de-criminalising it. There are some signs of this being considered here in Canada. I doubt if it will happen in the US because there is too much government involvement. The Department of Justice under Ashcroft is going after California whose citizens supported a referendum to legalise medical marijuana. This is in a so called democracy. Sorry, I could not answer your question directly but I hope that I have been able to supply you with a few bits of additional information on this idiotic affair. 
  
          Yours truly, 
 
R. M. 
  
  
  
  
DE RITALIN ET DE PROPAGANDE
 
 
Re.: RITALIN & TDAH: PERCEPTION ET RÉALITÉ, le QL, no 102 
  
Bonjour,  
  
          Je me vois dans l'obligation de faire quelques commentaires concernant votre article, particulièrement en ce qui concerne le Ritalin et l'Église de Scientologie. Une drogue ne se définit pas en fonction ou non de la dépendance qu'elle provoque. 
  
          Le LSD ne provoque pas de dépendance physique et pourtant, je doute qu'il s'apparente à du bonbon. Voici ce que publie Santé et Bien-être Canada, dans sa brochure: Les drogues, faits et méfaits: « Qu'est-ce qu'une drogue? Définition: Selon les scientifiques, le terme drogue désigne toute substance, autre que des aliments, qui est absorbée pour modifier la façon dont le corps ou l'esprit fonctionne. Les drogues peuvent ou non être prescrites par des médecins ou achetées dans une pharmacie. Elles peuvent ou non présenter certaines propriétés médicales ou être utilisées à cette fin. Elles peuvent provenir de plantes sauvages qui poussent dans les champs ou être fabriquées en laboratoire. Elles peuvent être licites ou illicites. Leurs effets peuvent être bénéfiques ou néfastes. » (p. 2) « Les STIMULANTS sont des drogues qui produisent une poussée d'énergie rapide et temporaire chez la personne qui en consomme. Le tabac et la caféine sont les deux stimulants les plus populaires, mais la plupart des drogues entrant dans cette catégorie sont des amphétamines ou des préparations analogues. » (p. 9) 
  
          Le Ritalin, dans cette brochure, fait partie des drogues listées comme stimulants. En 1987, l’ADHD (Attention-deficit hyperactivity disorder) fut ajouté au Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) de l’APA. En l’espace d’un an, 500 000 enfants américains reçurent ce diagnostic. En 1997, ce nombre atteignait 4.4 millions. (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders-IIIR, American Psychiatric Association, Washington, DC, 1987, p. 50; Theodore J. La Vaque, Ph.D., “Kids, Drugs, and ADD...”). 
  
          Pensez un instant à la création d'un nouveau volet (« section jeunesse ») d'une industrie du diagnostic psychiatrique et du traitement pharmacologique qui génène annuellement des centaines de millions de dollars. « La formation des psychiatres et leur caractéristique, c'est qu'ils sont devenus des dealers. Ils possèdent un éventail de drogues qu'ils ne cessent de modifier, d'ajouter, de retirer, d'ajuster, sans aucun raisonnement... » (Walter Afield, psychiatre, 1994) En ce qui concerne la pertinence du trouble d'hyperactivité avec déficit d'attention (THADA), elle est contestée par de nombreux experts dont David Cohen, professeur à l'Université de Montréal. (Guide critique des médicaments de l'âme, 1995, Éditions de l'homme). 
  
          Le Dr Fred A. Baughman Jr, neurologue pédiatre et membre de l'Académie américaine de neurologie, dit pour sa part que l'ADHD, les autres troubles psychiatriques de l'enfant et les « incapacités à apprendre » ne sont que « des inventions, des combines » et « une véritable imposture » (Fred Baughman, Jr., M.D., "Educational 'Diseases' Fraud," Psychiatry Betraying & Drugging Children for Profit, pp. 10-11). 
  
          Si vous voulez connaître les effets secondaires du Ritalin, allez à la source lire ce que les médecins et les pharmaciens eux-mêmes lisent, soit le compendium des produits et spécialités pharmaceutiques (un compendium est un abrégé de résultats de recherches sur chacun des produits, édité par une association pharmaceutique, et destiné aux professionnels de la santé). Une version existe en ligne, celle du compendium suisse. Il existe deux versions: une pour ceux qui n'ont pas peur d'avoir à trouver des définitions de mots dans le dictionnaire, et une autre plus allégée (pour le patient). 
  
          Ou encore lisez « Informations importantes sur la Ritaline et l'hyperactivité », un article du psychiatre américain Peter Breggin. Ce qu'a fait l'Église de Scientologie est d'avertir le public sur les effets secondaires, listés dans le compendium, de cette drogue nommée Ritalin. Je m'occupe d'enfants difficiles depuis 25 ans. Au début de ma carrière, il n'y avait pas de drogue et pas de terminologie autre que « difficiles ». Puis des psychologues sont entrés dans les écoles et les choses ont commencé à changer. À un moment donné, j'ai réalisé que presque le tiers de mes étudiants prenaient du Ritalin, et là j'ai décidé de m'informer sérieusement sur le sujet. Et je me suis rendu compte que ce que l'on m'avait dit jusqu'à présent, que le Ritalin ne provoquait pas d'effets secondaires, était un mensonge. Je remercie l'Église de Scientologie d'avoir fait cette campagne d'information auprès du public. Plus personne ne pourra me faire croire à l'innocence de cette drogue. 
  
          Pour terminer, comme vous alléguiez dans votre article que la Scientologie préférait les « vieilles méthodes » et que nulle part vous ne définissiez ce que cela voulait dire, j'ai décidé de faire une recherche et en fait de « vieilles méthodes », voici ce que j'ai trouvé: http://children.cchr.org/fr/pdf/children.pdf. En pages 17 et 18 du document PDF, il est expliqué différentes solutions que des parents ont découvert, ce qui a permis de régler le problème d'« hyperactivité » de l'enfant et ensuite, de le sortir de la drogue dans lequel il avait été mis pour « régler » ce soi-disant problème d'hyperactivité. 
 
          Bien amicalement, 
  
Marie-France Carpentier
  
  
Réponse de Carl-Stéphane Huot: 
  
Madame,  
  
          Je ne nie pas qu'il y ait des effets secondaires, je les mentionne dans mon texte. Pour ce qui est de l'aspect drogue, le Ritalin doit être prescrit et n'est pas en vente quasi libre, comme certains le croient. Cependant, je dis qu'entre deux maux, il faut choisir le moindre, et le Ritalin constitue ce moindre mal dans un grand nombre de cas de TDAH, compte tenu des nombreux bienfaits. 
  
          Quant à dire que les psychiatres sont des dealers, il faut faire attention à deux choses. Premièrement, ils ne vendent pas de médicaments, cela leur est interdit pour des raisons évidentes. Deuxièmement, les cas de problèmes mentaux sont, à ma connaissance, à peu près les cas les plus complexes à traiter et requièrent souvent plus d'un médicament. Enfin, la haine des scientologues envers les psychiatres et psychologues sert des motifs bien terre à terre: comme les psys sont souvent appelés à la rescousse pour aider les gens à guérir du puissant lavage de cerveau auquel sont soumis les fidèles des sectes, la direction de la secte s'assure ainsi de garder un bon bassin de pigeons à plumer... 
 
          Bien à vous, 
 
C.-S. H.
 
 
 
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