Montréal, 21 décembre 2002  /  No 116  
 
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COURRIER DES LECTEURS / READERS' CORNER
 
LE PROBLÈME, CE N'EST PAS LES FEMMES...
 
 
Re: LA SOUS-PERFORMANCE DES GARÇONS À L'ÉCOLE: LA FAUTE DES FEMMES?, le QL, no 112 
 
Monsieur Guénette, 
  
          Lu votre analyse du problème de la sous-performance des garçons à l'école, sous le titre « La faute des femmes ». Votre argumentation est bien développée, mais le titre lui-même reflète une erreur de positionnement stratégique, qu'en tant que professionnel des communications vous auriez du prévoir – sauf votre respect. 
  
          Le problème, ce n'est pas « Les femmes ». Diaboliser ainsi une moité de la population est d'ailleurs absurde. Le problème, c'est le féminisme, ou du moins l'état de perversion irrémédiable vers lequel cette idéologie à fini par dégénérer.  
  
          Je joins ma voix à ceux et celles, de plus en plus nombreux, qui dénoncent la prétention des féministes à représenter les intérêts des femmes. Il s'agit de pouvoir, de politique, et d'argent: un point c'est tout. 
  
          Alors, pour le combattre efficacement, il faut d'abord nommer son ennemi avec précision. « Les femmes » ne sont pas et ne seront jamais l'ennemi de personne, et surtout pas de nos garçons, leurs fils. Le dragon qu'il faut abattre, c'est le féminisme, mot qui rime aujourd'hui avec « racisme », « communisme », et « totalitarisme ». Tout homme lucide ne peut à présent l'ignorer qu'à ses propres dépens. 
  
          La pire erreur à commettre serait de s'aliéner « les femmes » de bonne volonté qui comprennent cette nécessité. Anti-féminisme, oui. Misogynie, non. 
 
Pierre-Yves Pau
ing., MBA
 
 
Réponse de Gilles Guénette: 
  
Bonsoir Monsieur Pau, 
  
          Je suis entièrement d'accord avec vous. J'ai choisi ce titre parce qu'au lendemain de la diffusion d'un documentaire sur la sous-performance des garçons à l'école, tous les commentateurs n'avaient retenu qu'une phrase de toute l'heure; celle où un type (l'un des deux) disait qu'il y avait trop de femmes dans le système scolaire. Et tout ce beau monde, le jour suivant, n'avait qu'une chose en bouche: « C'est pas la faute des femmes si tout va mal dans notre société! » (« Durant les jours qui ont suivi, plusieurs femmes (et hommes roses) ont aussi clamé que ce n'est pas de la faute des femmes si les gars ont de la difficulté à l'école, que les femmes ne sont pas responsables de tous les maux qui affligent la société, et que le combat pour la reconnaissance de la femme doit se poursuivre. ») Bien sûr que ce n'est pas « la faute des femmes ». Le titre me permettait de répondre dans la négative à cette affirmation bidon et de m'expliquer. Ce que j'ai « blamé » en fait, c'était plutôt la féminisation de la société – féminisation mise de l'avant par les féministes, hommes et femmes, on s'entend. 
  
          Bien à vous, 
 
G. G. 
  
 
 
 
LES AMÉRICAINS CONTRÔLENT NOS ÉCRANS
 
 
Re.: DOMINATION AMÉRICAINE DE NOS ÉCRANS: UNE HISTOIRE INVENTÉE, le QL, no 82 
 
          Les Américains (« les Majors ») contrôlent nos salles. C'est pas une excuse, c'est la réalité. La mentalité québécoise ne s'abaissera pas à faire de notre richesse naturelle une banque à gros intérêt. Nos films racontent quelques chose. Et s'ils ne sont pas populaires, c'est parce que les gens sont trop habitués à voir toujours la même chose et qu'ils ne savent pas qu'il existe autre chose qui prône le contenu au lieu de la forme. Nous, on essaie de trouver des moyens pour que notre cinéma s'épanouisse sans devenir commercial comme celui des Américains. Car le cinéma, c'est pas une industrie, c'est un art.  
  
          Bonjour, 
  
Normand Sweet
  
Réponse de Gilles Guénette: 
  
Monsieur Sweet, 
  
          J'entend souvent cet argument qui veut que « si notre cinéma n'est pas populaire, c'est parce que les gens sont trop habitués de voir toujours la même chose et qu'ils ne savent pas qu'il existe autre chose » et je le trouve franchement très court. Je trouve que c'est de prendre les gens pour des cons de le prétendre. Comment expliquer que les gens ne se sont pas rués « en masse » pour voir un film comme Les dangereux? C'est pourtant la formule (américaine) qu'ils connaissent avec les grosses stars et tout! Ils ne s'y sont pas rués parce qu'ils savent que c'est un navet. Ils ont vu la bande annonce, ils ont lu les critiques, et ils se sont dits « Je n'irai pas voir ça, ça a l'air plate! » Les bons films trouvent leur public. On le voit avec des petits films comme Québec-Montréal ou des moins petits comme La turbulence des fluides. Si notre cinéma ne pogne pas (industrie ou art?), c'est parce qu'il n'intéresse personne. Et je ne crois pas que ça soit à cause d'un problème de perceptions ou d'une mauvaise commercialisation. Les Québécois sont exposés au cinéma d'ici et, pour différentes raisons, décident de ne pas aller en voir. Il n'en ont rien à branler qu'on ait un cinéma « moins commercial » ou « plus artistique » que les Américains. Ils veulent voir de bonnes histoires racontées de façon intelligente. Tant qu'on ne leur donnera pas ce qu'ils veulent, ils vont continuer de l'éviter. 
  
          Bien à vous, 
  
G. G.
 
 
 
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