Montréal, le 14 mars 1998
Numéro 2
 
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           Vos commentaires           
 
 
 
 
 
 
     Les Prix Béquille sont décernés chaque semaine aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.   

  
     Envoyez-nous vos suggestions pour ces prix ainsi que pour le Québécois ou la Québécoise libre de la semaine, le ou les individus autonomes et responsables qui, selon vous, se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique.   
  
  
  
  
  
     Offrez-vous une page de départ digne d'un Québécois ou d'une Québécoise libre.   
 
 
 

 
LES PRIX BÉQUILLE 
 
 
 LA BÉQUILLE D'OR  
aux quelques chialeuses qui, chaque année le 8 mars, prétendent que les femmes sont encore victimes d'une discrimination systématique sur le marché du travail et demandent invariablement d'autres programmes pour imposer l'équité salariale ou faire du lavage de cerveau féministe avec des programmes de « sensibilisation » dans les écoles. Ces spécialistes de l'exploitation patriarcale travaillent bien sûr dans les syndicats, les organismes subventionnés ou les universités et doivent souvent leur job non pas à leur compétence mais au fait qu'elles sont des femmes et ont elles-mêmes bénéficié de ces programmes.  
 
 
LA BÉQUILLE D'ARGENT  
aux chauffeurs et entreprises d'autobus scolaires de la coalition patronale-syndicale qui menaçaient de faire la grève cette semaine et de paralyser le transport scolaire au Québec. La coalition a notamment obtenu de la ministre de l'Éducation la mise sur pieds d'un « forum de discussion » qui veillera à appliquer de nouveaux critères de sélection des transporteurs scolaires lors des appels d'offres. Voici ce que le secrétaire général de la FTQ, Henri Massé, en dit: « Auparavant, une commission scolaire pouvait décider qu'elle s'en allait en soumission, qu'elle allait au plus bas soumissionnaire, sans s'occuper ni de la qualité ni de la question de sécurité, (...), et puis on perdait nos emplois ou on perdait des contrats de transport de qualité. Là, à cette table-là, on pourra soulever l'ensemble de ces problèmes-là, y compris s'il y a une commission scolaire qui est récalcitrante dans un coin, bien il y aura une place pour faire du forcing parce que tous les intervenants seront là. » En termes plus clairs, il n'y aura plus de compétition dorénavant dans le transport scolaire, les commissions scolaires viennent de perdre ce pouvoir. C'est la loi du tordage de bras qui déterminera qui obtient les contrats, sous le couvert d'une préoccupation pour la sécurité des élèves.  
  
 
LA BÉQUILLE DE BRONZE 
aux libraires qui demandent à la ministre Louise Beaudoin d'imposer un prix unique sur les livres, parce que les magasins à grande surface les vendent moins cher et leur feraient une trop grand concurrence. Il en résulterait bien sûr une baisse des achats de livres et de la lecture mais l'industrie du livre, engoncée comme elle est dans son petit monde ultra-subventionné et surprotégé, trouvera bien alors une autre façon de siphonner le Ministère de la Culture et celui du Patrimoine. La ministre Beaudoin doit d'ailleurs annoncer dans la semaine qui vient une autre politique sur le livre. 
 
 


 
 
VIVE LES QUÉBÉCOISES LIBRES !

          Toutes les femmes du Québec qui, qu'elles soient pdg d'une entreprise ou reine du foyer, coiffeuse ou mécanicienne, font ce qu'elles ont choisi de faire dans la vie sans demander de traitement spécial parce qu'elles sont des femmes. 

 
 

 
 
MOT POUR MOT
 
BOURGAULT LIBERTARIEN?
 

          Les gauchistes invétérés ne sont pas toujours obnubilés par leurs bons sentiments. Parfois, ils ont un bref éclair de lucidité, ils regardent la réalité telle qu'elle est, et se rendent compte que tout ne fonctionne pas dans le meilleur des mondes lorsque l'État intervient partout. 
 
          Pierre Bourgault, qui n'écrit habituellement que des commentaires insignifiants sur tout et rien dans ses chroniques du Journal de Montréal, a ainsi eu un très bref moment de lucidité dans son papier de lundi dernier. Après avoir dénoncé comme à son habitude la liberté de l'entreprise privée « de se comporter en sauvage et en prédateur », il a eu cette réflexion digne d'un libertarien: 

     « Par contre, elle tient toujours à ce que les gouvernements fassent payer à tout le monde son incompétence, son manque de prévision, ou tout simplement les ratés du système. Elle ne lève pas le nez sur les subventions de toutes sortes et, en cas de coup dur, elle exige des gouvernements qu'ils paient les pots cassés. 
 
     En Asie, par exemple, où les financiers se sont plantés comme des amateurs, ce sont les gouvernements, c'est-à-dire le bon peuple, qui sont appelés à éponger les dettes des escrocs et des irresponsables. 
 
     C'est le même scénario partout, ici comme ailleurs, c'est toujours la même chanson. Les producteurs n'arrivent plus à vendre leurs cochons? Pas de problème, l'État va payer. Les acériculteurs ont mal à leurs érablières? Pas de problème, l'État va payer. Les banques ont consenti des prêts douteux? Pas de problème, l'État va payer. La compagnie menace de fermer ses portes? Pas de problème, l'État va payer. La compagnie hésite à s'installer chez nous? Pas de problème, l'État va payer. 
 
     Je vous rappelle, bien naïvement, que l'État, c'est nous. Je n'ai rien contre l'entreprise privée mais je dis que si elle veut ne fonctionner que selon ses propres règles, elle doit les appliquer jusqu'au bout, profits et pertes compris. »
          Wow! Quelle cohérence! Parions que ça ne durera que le temps d'écrire quelques paragraphes. 
  
  
 
ATTENTION!
 Si vous en avez marre de vivre dans une société 
où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; 
dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique; 
dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; 
dans un monde intellectuel où les soi-disant 
« consensus nationaux » promus par une élite déconnectée 
servent de prétexte pour éviter les débats rationnels;  
  
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