Montréal, le 11 avril 1998
Numéro 6
 
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     Les Prix Béquille sont décernés chaque semaine aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.   
  
 
     Les Québécois libres de la semaine sont le ou les individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique.   
  
  
  
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
LES PRIX BÉQUILLE
 
 
 LA BÉQUILLE D'OR  
à la ministre du Patrimoine canadien Sheila Copps, qui pense que la culture canadienne est tellement plate, faible et incapable d'intéresser ses compatriotes qu'il faut mobiliser le monde entier contre « l'hégémonie culturelle américaine ». Cette offensive s'inscrit dans le cadre des discussions sur l'Accord multilatéral sur les investissement (AMI), qui pourrait limiter la possibilité pour les gouvernements de nourrir leurs secteurs culturels à la petite cuillère comme ils aiment tant le faire. Mme Copps a invité ses homologues et d'autres « décideurs » (lire: lobbyistes qui tètent des subventions) de la culture à une table ronde à Ottawa les 29 et 30 juin. Optimiste, la ministre a fait ce commentaire: « ...les gouvernements semblent avoir maintenant soif de faire valoir leurs cultures respectives ». Un bel exemple de la mentalité étatiste, qui prétend que ce sont les actions des gouvernements pour promouvoir leurs cultures, et non la créativité des individus, qui rendent celles-ci dynamiques. 
(Le Devoir) 
 
 
LA BÉQUILLE D'ARGENT  
à la Coalition contre l'aide sociale, qui a tenu des manifestations dans toute la province lundi dernier pour protester contre deux mesures de réforme du b.s. prônées par la ministre Louise Harel: l'obligation faite aux jeunes de 18 à 24 ans de participer à des mesures d'employabilité et la saisie d'une partie de la prestation d'un assisté social en défaut de paiement de son loyer. Le porte-parole de la Coalition, Jean-Yves Desgagnés, a noté qu'obliger les jeunes à participer à un tel programme n'est pas efficace: « Des personnes moins motivées participeront pour éviter des sanctions et enlèveront des places à des personnes plus motivées ». Il est donc préférable qu'il n'y ait de place pour personne. Logique, non? En fait, le QL non plus n'appuie pas ces mesures coercitives de l'État qui déresponsabilisent et infantilisent les individus. Mais notre solution est plus simple que celle de la Coalition: abolissons tout simplement l'aide sociale, comme plusieurs États américains sont en train de faire.  
 
 
LA BÉQUILLE DE BRONZE 
à la compagnie Iris de Montréal, qui a permis au ministre Bernard Landry de faire son show en conférence de presse en échange d'une « aide » de 10 millions $. Iris investira 200 millions $ au cours des prochaines années dans la construction d'une usine de bas, ce qui permettra l'embauche de milliers de nouveaux employés. Bravo! Mais la logique des investissements gouvernementaux dans les projets privés reste la même: si ces 10 millions $ supplémentaires correspondaient à une véritable occasion de profits dans les conditions actuelles de l'industrie, la compagnie aurait pu trouver ce financement sur le marché privé et n'avait pas besoin de fonds publics.
  
 
 
 
VIVE LES QUÉBÉCOIS LIBRES !

          Les Québécois libres de cette semaine sont Lynn Gendron, Lorraine Chiasson et d'autres membres du Regroupement des travailleurs en milieu pharmaceutique du Québec, un groupe qui s'est formé récemment pour lutter contre une autre folie des bouledogues de l'Office de la langue française. 
 
          Plusieurs compagnies pharmaceutiques ont en effet reçu l'ordre de cesser d'offrir à leurs employés le choix entre l'utilisation de logiciels informatiques en français ou en anglais, faute de quoi elles risquent de perdre leur certificat de francisation. Sans ce certificat, une compagnie pharmaceutique québécoise ne peut vendre ses produits dans la province. 
 
          Mme Gendron, une représentante des ventes dans une compagnie qu'elle préfère ne pas nommer pour ne pas s'attirer les foudres de l'Office, explique qu'il est plus facile pour elles et pour plusieurs employés de communiquer avec d'autres compagnies avec des logiciels en anglais. Elle fait des affaires partout au Canada. « C'est complètement ridicule, ça n'a pas de bon sens. Je suis une francophone, mais c'est une question de choix, j'ai le droit de choisir. » Elle ajoute que la langue des logiciels dans des ordinateurs personnels n'affecte strictement personne. 
 
          Un porte-parole de l'OLF, Gérald Paquette, ne le voit cependant pas ainsi: « On ne peut pas dire que la langue de travail est le français si les logiciels ne sont pas en français. L'expérience démontre que la langue de communication est grandement influencée par la langue des logiciels. » 
 
          Au cas où un des molosses s'ennuierait dans le chenil de l'Office, le QL aussi utilise la version anglaise de Windows 95 ainsi que Netscape Composer. Pitou, pitou pitou! 
(The Gazette) 

 
 
 
 
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