Montréal,  4 déc. - 17 déc. 1999
Numéro 51
 
  (page 15) 
 
 
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     Les Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.   
  
  
  
     Le Prix du Québécois libre est décerné à l'occasion à un ou des individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique.   
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
LES PRIX BÉQUILLE 
 
 
LA BÉQUILLE D'OR  
au ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, Rémy Trudel, qui est en train de concocter un nouvel organe bio-alimentaire au corps collectif socio-économique selon le modèle québécois corporatiste (voir LE CORPORATISME, TOUJOURS L'IDÉOLOGIE OFFICIELLE AU QUÉBEC, le QL, no 1). Le ministre a mis en place un comité bipartite – gouvernement et Union des producteurs agricoles, un autre membre très fortement rattaché au tronc du corps collectif – pour travailler « à l'élaboration des outils de soutien à la sécurité du revenu et à la création d'un véritable instrument pour gérer les ressources de l'économie agricole, soit les programmes, la compagnie d'assurance, la Société de financement agricole et tous les produits financiers ». Il en faut de la coordination entre le tronc, les membres, les organes et le reste pour gérer tout ce transfert d'argent des poches des contribuables à celles des parasites de nos campagnes, et le but de tout cet exercice physique est de créer « une sorte de Caisse de dépôt et placement de l'agriculture », selon le ministre. « Les agriculteurs, les transformateurs, le monde bio-alimentaire québécois, ont le droit de rêver à de puissants instruments de soutien au développement et à la croissance. Il ne s'agira pas d'une petite affaire, ce sera un puissant levier. » Il va y avoir du Viagra là-dedans! Le gouvernement coupe dans les hôpitaux et se soucie peut-être peu de la santé des citoyens, mais on ne peut certainement pas l'accuser de négliger la santé du corps social collectif étatique et de ses appendices! 
(Source: Presse canadienne) 
 
 
LA BÉQUILLE D'ARGENT
à l'ex-leader séparatiste et actuel chroniqueur crackpot nationalo-gauchiste au Journal de Montréal, Pierre Bourgault, pour cette profession de foi étatiste proférée sur les ondes de Radio-Canada: « On avait construit la social-démocratie, qui à mon sens est le sommet de la civilisation humaine: maximum de sécurité avec le maximum de liberté. Et ça, ça se faisait contre le communisme et contre le capitalisme. C'était venu surtout contre le capitalisme à la fin du siècle dernier et après la première grande guerre. Mais là, on est en train de détruire ça, on est en train de détruire la social-démocratie, ce sommet de tout ce que nous avions fait jusqu'à maintenant. Et ça, je trouve ça tragique et c'est pour ça que moi je reviens très souvent sur la nécessité de l'État, qui est notre seul instrument collectif. Et l'État, on peut le changer, on peut changer les gouvernements quand on en a vraiment envie, on peut le faire. Vous ne changerez pas les grands capitalistes, ils sont là, ils règnent, ils nous écrasent, puis ils nous volent, puis ils nous fourrent, comme je dis souvent. Tandis que l'État, il nous appartient. Et si on lui garde ses pouvoirs, et si on renforce ses pouvoirs, nous en sommes d'autant plus forts, nous, collectivement. » Ayoye. Le pauvre halluciné s'imagine qu'il a plus de contrôle sur sa vie en faisant comme des millions d'autres une croix tous les quatre ans de façon à influencer comment une clique de politiciens utilise « notre instrument collectif » qu'en décidant, chaque jour et de façon autonome, quels produits et services il achètera librement aux méchants capitalistes. Enfermez-le, quelqu'un! 
 
 
LA BÉQUILLE DE BRONZE
au député péquiste de Maskinongé, Rémi Désillets, un obscur député d'arrière-banc dont personne n'a jamais entendu parler, qui suggère que le gouvernement offre des avantages fiscaux aux citoyens qui font de l'activité physique. Un comité comprenant entre autres des éducateurs physique a été récemment formé pour faire des recommandations au ministre des Finances sur la « rentabilité financière de la bonne forme des citoyens pour le gouvernement » (eh oui, on ne se demande plus si le gouvernement est rentable pour les citoyens, mais plutôt si les citoyens sont rentables pour le gouvernement). Le député, lui-même éducateur physique de formation, n'a pas laissé passer cette occasion en or d'émettre une opinion: les fois où un député d'arrière-banc saisit les enjeux d'une question politique complexe ne sont pas légion. M. Désillets a fait travailler ses méninges très très très fort et a trouvé un moyen infaillible pour inciter les gens à se grouiller le derrière: leur donner l'argent des autres! « Par des abris fiscaux ou de l'aide fiscale d'une façon quelconque, si on les amène comme ça, je veux dire... La culture on va la changer graduellement, il faut pas s'attendre à ce qu'elle va changer du jour au lendemain. Parce qu'il y en a qui l'ont directement, qui n'ont pas besoin d'abris et puis qui font ça de façon régulière depuis longtemps, mais c'est pas suffisant. » Selon la logique habituelle, ce petit coup de pouce financier de l'État, qui fera de nous tous collectivement des gens plus en forme et en santé, aura des retombées financières appréciables pour l'État lui-même, qui sera conséquemment lui aussi plus en forme et en santé. On finit par en apprendre des choses en poireautant sur les banquettes de l'Assemblée provinciale! 
(Source: CBC Radio)
 
 

 
 
 
VIVE LE QUÉBÉCOIS LIBRE!

 

Le Prix du Québécois Libre n'est pas décerné cette semaine faute de candidat valable. 
 

 

 

 
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et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle
et restreignent le dynamisme économique; 
dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité
sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; 
dans un monde intellectuel où les soi-disant 
« consensus nationaux » promus par une élite déconnectée 
servent de prétexte pour éviter les débats rationnels;  
  
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