Montréal, 1er avril 2000  /  No 59
 
 
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LES PRIX BÉQUILLE
  
     Les Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.
 
 
LA BÉQUILLE D'OR  
à des personnalités québécoises du milieu universitaire et du monde des affaires qui ont lancé un nouveau think tank de propagande étatiste, l'Institut de recherche en économie contemporaine (IREC). L'un des pères de l'étatisme québécois, l'ex-haut fonctionnaire, ex-ministre des Finances et ex-premier ministre Jacques Parizeau dirigera le comité de recherche de l'organisme. Alors que le Québec croule pourtant sous le poids de la bureaucratie, de la réglementation, des taxes et des dettes publiques à cause de ses méfaits depuis quarante ans, M. Parizeau a expliqué que le néolibéralisme était « allé assez loin » et qu'il y avait « un besoin de renouvellement des idées ». Pour sa part, le directeur de l'institut, Jean Labrecque, qui a notamment été premier vice-président de la Financière Banque Nationale, a dit qu'il y avait des solutions de rechange au « discours dominant » qui réclame entre autres une diminution importante de la taille de l'État. (Hein?! C'est nous autres ça. Wow!, le QL propage le « discours dominant » au Québec, on est important!!) Fidèle à l'approche étatiste sur tous les plans, l'IREC recevra par ailleurs 20% de son budget des gouvernements – les payeurs de taxes seront donc dévalisés encore une fois pour financer les travaux bidon de chercheurs tout aussi bidon comme Pierre Fortin de l'UQAM. Ah mais soyons un peu charitable pour une fois, ces pauvres petits étatistes, il ont bien besoin de notre compassion et des fruits de la solidarité collective pour faire entendre leur faible voix contre le discours dominant néolibéral!  
(Source: Le Devoir 

  
  

LA BÉQUILLE D'ARGENT
aux 225 participants à un colloque du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) à Trois-Rivières, qui ont dû se mélanger avec les conférences du Comité provincial de science-fiction (CPSF) qui avaient lieu dans le même édifice. Les syndiqués participants ont en effet conclu de leurs délibérations que « en général, les employés des services publics donnent des services de meilleure qualité à la population que des firmes privées ou des sous-traitants », et qu'il faut donc à tout prix éviter de privatiser et de démanteler ces joyaux d'efficacité que sont par exemple les cols bleus de la Ville de Montréal. Le président du SCFP-Québec, Claude Généreux, a même réussi à citer quelques cas dans l'histoire provinciale des 300 dernières années où des firmes privées offrant des services en sous-traitance n'ont pas fait l'affaire et ont finalement été remplacées par des employés du secteur public. Par exemple, M. Généreux a évoqué l'expérience malheureuse de l'Université de Montréal, qui a dû recourir à huit sous-traitants différents en 12 ans pour ses services de cafétéria: « Tout le monde se plaignait de la mauvaise qualité de la nourriture. Finalement, nous avons proposé à l'institution de prendre la relève. Maintenant, les étudiants et les professeurs sont contents et le service de l'alimentation fait ses frais sans coût additionnel. » Hon!, que ça finit donc bien! C'est vrai qu'avec des replicators qui fonctionnent avec des piles au plasma superconducteur, on peut tout faire, même de la haute cuisine vulcaine! 
(Source: La Presse) 
  
  
LA BÉQUILLE DE BRONZE
à la militante ultragauchiste Martha Harnacker, un autre spécimen de cette forme de vie primitive qui pollue encore notre écosystème social et politique. Mme Harnacker fait partie de la racaille qui a fracassé des fenêtres lors d'une manifestation « contre la brutalité policière » à Montréal il y a quelques semaines (voir aussi Prix Béquille d'argent, le QL, no 58). Dans une lettre à La Presse, elle explique qu'il y a une différence entre la violence des policiers, qui protègent « la propriété privée, le capitalisme, la bourgeoisie et les fascistes », et la violence « révolutionnaire », qui vise à « mettre fin à l'exploitation des masses laborieuses par la bourgeoisie ». Pour elle, le second type de violence est bien sûr justifié: « Le véritable ennemi est le capitalisme lui-même (c'est pourquoi des McDonald's ont été symboliquement attaqués), alors que la police en est son agent. D'un point de vue idéaliste, il serait préférable de la combattre sans violence, mais notre monde repose sur des bases matérielles et non pas sur des idées et c'est à ce moment que la violence s'impose non pas comme un choix, mais comme une nécessité. Tous les médias de masse sont contrôlés par des agents du capitalisme; le seul et unique moyen de nous exprimer est de prendre la rue et de retirer le monopole de la violence à l'État. » Pas étonnant que cette bestiole anarchiste ne voit pas la pertinence des idées, elle serait incapable de les analyser avec ses deux neurones.
 
 


 
 
ATTENTION!
          Si vous en avez marre de vivre dans une société où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique; dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; dans un monde intellectuel où les soi-disant « consensus nationaux » promus par une élite déconnectée servent de prétexte pour éviter les débats rationnels; 
   
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