Montréal, 15 mai 2004  /  No 142  
 
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RÉSILIER UN BAIL N'EST JAMAIS
UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT
 
          Les groupes de femmes féministes, en accord avec l’idéologie féministe, prônent pour les femmes l’autonomie financière et décisionnelle. Quel est donc alors ce féminisme incohérent qui veut victimiser toujours d’avantage les femmes et leur accorder toujours plus d’aide, cette aide gérée bien sûr par les groupes de femmes féministes? 
  
          Au début du mois dernier, une dizaine de femmes s’enchaînaient à leur logement pour justement démontrer leur victimisation en rapport avec le contrat de bail dont elles se retrouvent victime en cas de présumée violence conjugale. 
  
          Permettez-moi d’être plus cohérente de pensée que ce groupe: résilier un bail, contrairement à ce qu’elles tentaient de nous faire croire, n’est jamais un question de vie ou de mort. C’est une question de démarche personnelle. 
  
          Une femme victime de violence conjugale a le choix de quitter ou non son foyer. Si elle décide de le quitter et de se rendre en maison de refuge pour femmes présumées victimes de violence conjugale, elle continue de gagner son salaire ou, si elle est sur l’aide sociale, voit son chèque augmenté de 100$ par mois (parce qu’elle est présumée victime), alors même qu’elle est logée et nourrie gratuitement par la maison de refuge. Elle peut donc continuer d’assumer, comme toute personne responsable, son contrat de bail. Les groupes de femmes féministes tentent-ils de nous faire croire qu’elle est trop irresponsable? Et son conjoint, qui est souvent encore à la maison, n’assume-t-il pas le bail dont il est moult fois co-signataire? 
 
          Si par contre, elle décide de demeurer chez elle avec sa progéniture, elle pourra obtenir de son CLSC local ou de la maison d’hébergement la plus proche, sur simple déclaration de présumée violence conjugale, un système de protection ISA et un bouton de panique ADT qui lui permettront d’obtenir l’intervention policière en quelques minutes. Elle aura donc toute la protection nécessaire, et ses enfants pourront continuer de vivre normalement plutôt que de devoir changer de quartier, d’habitude, d’école, d’amis… 
  
          Alors, résilier le bail pour cause de présumée violence conjugale? Faire supporter au propriétaire des coûts qui ne lui appartiennent en rien? Changer le Code Civil pour les présumées victimes de violence conjugale? Si nous embarquons dans cette logique, je pourrai résilier n’importe quel contrat en disant que je suis une pauvre victime, puisque le système n’exige aucune preuve, juste la parole de la femme. 
  
          Un discours comme celui des manifestantes de dimanche dernier est une offense de femmes contre les femmes qui fait croire qu’elles sont des irresponsables, des citoyennes de deuxième ordre incapables d’assumer leurs responsabilités. 
  
          Soyons cohérents et surtout, ne cachons pas la malhonnêteté sous un costume de pauvre victime. 
  
Mariana Zuniga
Montréal
 
 
 
 
LE SUICIDE DES HOMMES ET
LE DÉMEMBREMENT DE LA FAMILLE
 
Re.: LE SUICIDE AU QUÉBEC: UNE HISTOIRE DE GARS, le QL, no 78 
 
          Je salue M. Gilles Guénette pour son éclairant texte sur le suicide. J’avais touché le sujet par un texte sur Philo5 où j’annonçais le «Démembrement de la famille» au profit de l’État à cause des revendications féministes. Mais, M. Guénette nous démontre que celles-ci, loin de vouloir s’assumer, ont préféré un système patriarcal plus commode puisque anonyme et d’une générosité aveugle. Mais certains mouvements d’hommes sont en train de se former qui vont réclamer l’égalité. Il faudra alors que l’État s’occupe aussi bien des hommes infantilisés que des femmes pseudo-autonomes. Mais, M. Guénette nous fait l’économie de cette étape pour nous montrer brillamment que, loin d’avoir libéré la femme, c’est toute la société qui, en suivant son mouvement s’est déresponsabilisée au profit d’une bureaucratie dominante et coûteuse. Mais, puisque le marché du travail est envahi depuis trente ans par la gente féminine, peut-être avons-nous les moyens d’assumer les coûts d’un tel système. Cette masse de travailleuses génère des impôts qui peuvent maintenant payer des services qui autrefois étaient gratuits. 
  
          Mais quelle est la réelle différence? Hé bien, avant, les mères élevaient leurs enfants personnellement et leur transmettaient gratuitement leurs propres valeurs alors que maintenant, elles n’exercent qu’un droit de garde et paient des «spécialistes» pour que ceux-ci leur transmettent les valeurs de l’État. J’ai vécu dans les années 1960 où le communisme était dénoncé comme le régime diabolique par excellence. J’ai peine à croire qu’après avoir tant décrié ce système les femmes nous aient entraînés dans ce qui me semble être une forme de communisme pire puisqu’il ne nous prive pas de nos biens personnels mais de notre identité familiale et de la responsabilité personnelle sur laquelle se fonde l’honneur masculin depuis toujours. Et je reviens à votre sujet de départ: le suicide chez les hommes. Quel homme penserait à se suicider s’il éprouvait la fierté de voir grandir sa famille? Quel homme penserait à se suicider si sa femme et ses enfants comptaient sur lui pour assurer leur protection et leur survie? Il est certains peuples pour qui l’identité et la solidarité familiale sont sacrés et l’argent secondaire. Nous n’en faisons plus partie. Mon grand-père n’aurait pas eu besoin que l’État finance de grosses études pour reconnaître ces évidences. En fait, ces études coûteuses ne sont pas là pour apporter les réponses à nos problèmes; elles ne cherchent que des palliatifs pour essayer de perpétuer notre avancée dans le même cul de sac. 
  
          Mes plus amicales salutations,  
  
François Brooks
  
  
 
 
SUICIDES: DRAME AU MASCULIN…
  
          L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) vient de révéler que le taux de suicide chez les hommes québécois atteint des proportions catastrophiques. Mondialement, ce triste constat se situe au troisième rang parmi les nations industrialisées… L’Institut précise que la recrudescence des suicides chez les jeunes québécois est particulièrement inquiétante. Il est étonnant, toutefois, que le rapport soit incapable de cibler les causes d’un tel drame humain.  
  
          Le problème au Québec, c’est que nous confondons agressivité et violence. L’agressivité est normale, sans elle notre planète serait un vaste désert. Les microbes nous agressent et nous agressons mortellement les bêtes que nous mangeons ensuite. Les fleurs que j’offre à ma bien-aimée ont été coupées, mutilées. L’agression est source de toute vie. La violence, au contraire, est destructrice, meurtrière, pathologique.  
  
          Or, il est à la mode au Québec, depuis quelques décennies, de mettre tout en œuvre pour refouler une agressivité normale chez les jeunes mâles. Au nom de l’égalité des sexes, il n’était pas rare d’inciter les garçons à jouer à la poupée. Au fil des ans, la virilité, la rudesse énergique, dans les cours d’école, dans les médias, dans les sports, sont devenues anormales aux yeux d’une société de plus en plus matriarcale. Même les paroles, les prises de position un peu musclées sont devenues suspectes.  
  
          Les statistiques biaisées sur la violence masculine, statistiques fortement médiatisées, ont aussi contribué a entretenir un sentiment de culpabilité malsain chez les hommes. Il suffit de prendre le temps d’analyser comment ces statistiques sont construites pour se rendre compte jusqu’à quel point elles sont trompeuses et aveugles. Selon ces statistiques, le gars qui claque la porte de son logis pour aller décompresser dehors, suite à une dispute avec sa conjointe, est considéré comme un homme violent. Le même gars qui ose demander à sa femme pourquoi elle rentre si tard le soir est perçu comme un dangereux harceleur... On pourrait aussi ajouter les fausses allégations de toutes sortes, les stratégies vicieuses suggérées par certains organismes de défense des femmes pour piéger d’innocents pères qui finissent par se retrouver devant les tribunaux, pères qui se verront souvent obligés par le loi de s’éloigner de leurs enfants. Et après ça on se demande pourquoi l’homme québécois se suicide tant!  
  
          On ne trompe pas la Nature. À trop vouloir anéantir l’agressivité normale et créatrice, on risque deux choses: ou bien l’individu retourne cette agressivité contre lui-même, ce qui peut conduire au suicide; ou bien cette agressivité, trop longtemps comprimée de l’extérieur, se transforme en violence meurtrière…  
  
Jean-Pierre Gagnon
Enseignant retraité
Beloeil
 
 
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