| Oublié dans son propre pays, mais célèbre aux États-Unis, Frédéric 
		Bastiat (1801-1850) est un auteur central dans la tradition libérale 
		française. En tant que penseur politique, il a jeté une vive lumière sur 
		le rôle de la loi et le périmètre de l’État, anticipant avec justesse le 
		développement de l’interventionnisme, du fonctionnarisme et du 
		socialisme. En tant qu’économiste, poursuivant l’œuvre de son maître 
		Jean-Baptiste Say, et axant sa réflexion sur le consommateur, comme sur 
		tout ce que « l’on ne voit pas », Bastiat a renouvelé l’étude de 
		phénomènes aussi importants que la Valeur, l’Échange, ou la Concurrence. 
		Il a aussi développé une théorie de l’Harmonie sociale et économique, 
		contribution majeure à ses yeux, devant réfuter les fondements mêmes des 
		différents avatars du socialisme.
 
 
  Cette 
					nouvelle édition de ses Œuvres complètes reprend le plan de 
		Prosper Paillotet, fidèle ami de Bastiat, fournissant ainsi, en plus de 
		ses principaux ouvrages publiés ‒ Cobden et la Ligue, Les Sophismes 
		économiques, Ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas, 
					Les Harmonies 
		économiques, etc. ‒, une large sélection de sa correspondance ainsi que 
		des articles et des pamphlets, fruits éphémères de ses controverses avec 
		ses contemporains. 
 Dans le premier 
		tome sont rassemblés 
		une large série de lettres échangées par Bastiat avec ses amis de 
		toujours, Félix Coudroy et Victor Calmètes, ainsi qu’aux personnalités 
		centrales de la pensée économique et du libéralisme à l’époque de la 
		Monarchie de Juillet. Suivent ensuite ses premiers écrits, écrits de 
		circonstances sur les matières fiscales ou économiques, d’où percent 
		cependant une grande lucidité et un rare génie qui impressionnèrent tant 
		Gustave de Molinari et les collaborateurs du Journal des Économistes.
 
 Dans le deuxième 
		tome ont été 
		compilés les nombreux articles que Frédéric Bastiat a publiés sur le 
		sujet du libre-échange et en opposition aux doctrines du 
		protectionnisme, alors particulièrement en vogue. S’élevant à la hauteur 
		des principes, Bastiat démontre la supériorité du libre-échange, qui 
		n’est autre chose que l’échange libre, au double point de vue moral et 
		économique. Sa polémique avec les protectionnistes y occupe une large 
		place, et prend fréquemment la forme d’apologues, d’historiettes et de 
		contes, où s’illustre le style caractéristique de Bastiat, drôle et vif, 
		qui lui a attiré tant de lecteurs.
 
 Le troisième 
		tome contient le 
		premier ouvrage publié par Bastiat, qui a assuré immédiatement sa 
		réputation d’économiste auprès du public lettré parisien. Fasciné par la 
		Ligue anglaise pour le libre-échange, et étonné par le peu d’écho que 
		ses accomplissements recevaient en France, il traduisit des discours de 
		ses principaux dirigeants, et ajouta une longue introduction. Si 
		Frédéric Bastiat s’efface dans les pages de Cobden et la Ligue, c’est 
		pour mieux faire ressortir la force des arguments en faveur du 
		libre-échange, ainsi que les mérites de cette association anglaise, 
		qu’il dupliqua par la suite en France.
 
 Nous retrouvons dans le quatrième 
		tome Les Sophismes 
		économiques, où Frédéric Bastiat démasque les préjugés, les erreurs et 
		même les mensonges de la pensée interventionniste et antilibérale, en 
		construisant des histoires faciles à lire et à comprendre, se mettant 
		ainsi à la portée du plus grand nombre des lecteurs. Suit la première 
		partie des nombreux pamphlets, publiés par Bastiat pendant sa courte 
		carrière d’économiste, et dont certains, comme La Loi, sont devenus de 
		véritables classiques.
 
 Le cinquième 
		tome fournit la 
		suite des pamphlets de Frédéric Bastiat. Souvent composés à la hâte, en 
		réponse à des idées fallacieuses lues dans les journaux ou entendues à 
		la tribune de l’Assemblée nationale, ces courts écrits renferment dans 
		leur spontanéité toutes les idées de leur auteur sur des sujets aussi 
		divers que la politique étrangère (Paix et liberté), les banques et 
		l’intérêt de l’argent (Gratuité du crédit), ou la spoliation des 
		contribuables par l’impôt (Spoliation et Loi).
 
 Le sixième 
		tome rassemble les 
		chapitres des Harmonies économiques publiées du vivant de l’auteur, et 
		ceux, laissés à l’état de brouillons plus ou moins avancés, qu’il 
		écrivit pour compléter son ouvrage. Contre la thèse socialiste d’un 
		antagonisme irréductible entre les classes, comme entre le capital et le 
		travail, Bastiat entend démontrer que la liberté du travail et des 
		échanges arrange le monde social d’une manière parfaitement harmonique, 
		le rôle de la puissance publique pouvant ainsi se limiter à protéger la 
		propriété et la liberté.
 
 Le septième 
		et dernier tome rassemble 
		des pièces diverses sur lesquelles Prosper Paillotet ne mit la main 
		qu’après sa première édition en six volumes. Par l’étonnante diversité 
		des sujets qui y sont traités, les mélanges fournissent un dernier 
		témoignage de la richesse de la pensée de Frédéric Bastiat. Les 
		ébauches, qui les suivent et précèdent un recueil de correspondance, 
		nous indiquent elles les vues originales que l’auteur aurait voulu 
		développer, si la mort ne l’avait pas enlevé à l’âge de 49 ans, six ans 
		à peine après son entrée dans la vie littéraire et politique.
 
 Pour un avant-goût, nous vous proposons de télécharger un 
					extrait:
					
					Le pamphlet 	« Paix et Liberté », présent au volume 5.
 
 Vous pouvez aussi consulter la table des matières des différents volumes: 
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