Montréal, le 26 septembre 1998
Numéro 21
 
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COURRIER DES LECTEURS
 
 L'ANGLAIS AU MUSÉE
DU QUÉBEC
  
  
          Je viens de visiter la très impressionnante exposition Rodin, un beau travail artistique et didactique. MAIS j'ai été sidéré de voir les panneaux explicatifs avec des textes anglais 20% plus petits, côte à côte avec le français. Quelle mesquinerie, quel provincialisme étroit, sans parler du déséquilibre purement visuel, dans un lieu voué à la beauté pure. N'importe quel étudiant en graphisme serait immédiatement recalé s'il suggérait un tel usage. 
  
          Avant qu'ils ne disparaissent dans les archives, allez voir les livres d'or de l'exposition. Vous y trouverez les commentaires acerbes de nombreux visiteurs américains, aussi outrés que moi. 
  
          Est-ce bien la même ville (ou village...) qui espère accueillir des Jeux Olympiques???? 
 
 
Henri Biner
hbin@ergonet.com
  
 
 


 
 
 
 
LE QL:
NE PARTEZ PAS SANS LUI
  
  
          Je suis maintenant en France et cogne actuellement sur le fameux et putain de clavier français... Je viens de trouver votre site qui m'informera correctement de l'actualité. Je serai à l'extérieur pour un an autour de la Méditerranée; alors, j'ai trouvé la meilleure alternative pour répondre à ma soif de dénonciation. 
  
          La France vibre maintenant avec la vague McDo, c'est bien connu... Mais les jeunes en ont ras le bol comme chez nous; je sais pas si ça va sauter, mais tout le monde le dit... 
 
          Peut-être vous écrirai-je un article de l'Afghanistan... 

          Alors Gaulois, je vous dis: Vive le dollar canadien, vive la grosse tête à Preston, et la dictature de Bouchard! 
 
 

Jean-François Gagné
étudiant en anthropologie
jfg@hotmail.com 
 
 
 

 
CHAREST ET BERTRAND... LIBRES?
 
 
Monsieur Masse, 
  
          Je suis très déçu du Prix du Québécois Libre des deux dernières éditions, nommément Guy Bertrand et Jean Charest (bon, 1/2 prix pour Charest, mais quand même). 

          Ces prix sont supposément réservés aux « individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique ». 

          J'aimerais simplement vous rappeler qu'avant sa Grande conversion à la liberté individuelle, Me Bertrand proposait de réaliser la sécession du Québec sur la base d'une élection générale. Non pas à la suite d'un référendum « clair » avec 60% de OUI au Québec et 50%+1 dans chacun des comtés comme il le réclame aujourd'hui. Mais bien après une élection où la question nationale aurait été diluée avec les autres débats sur l'éducation, l'économie, etc. Tout un modèle de responsabilité et de résistance à la tyrannie, ce Monsieur Bertrand. 

          Quant à Jean Charest, vous semblez oublier que son programme électoral de juin 1997 proposait plus de gouvernement en créant pratiquement un ministère fédéral de l'éducation qui aurait imposé des examens nationaux à nos enfants en 3e primaire, 2e et 5e secondaires. Monsieur Charest a donc ses propres fantasmes bureaucratiques qui n'ont rien à envier aux grands sociaux-démocrates de ce siècle. 

          Enfin, vous avez qualifié la SGF de « monstre bureaucratique néo-soviétique ». Vous auriez pu au moins rappeler que ce monstre a été créé par un gouvernement... du Parti libéral du Québec et largement utilisé par feu M. Robert Bourassa (Michel C. Auger, Journal de Montréal, 11 septembre 1998). 

          Je vous fais parvenir ce commentaire car je pense que vous tenez à préserver la crédibilité de votre journal. Mon avis est que le choix que vous faites des titulaires du Prix du Québécois Libre en dit aussi long sur vos idéaux libertariens que vos éditoriaux. Au lieu de glorifier des candidats aussi... douteux que Messieurs Bertrand et Charest, il me semble que vous auriez pu facilement vous en tenir à votre choix du 15 août dernier! [ndlr: où nous n'avions accordé aucun prix faute de candidat valable.] 

          Bien cordialement, 
 
 
 

Larry R. Wing
Ottawa
bibelot13@hotmail.co
  
 
 
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