Montréal,  4 déc. - 17 déc. 1999
Numéro 51
 
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     LE QUÉBÉCOIS LIBRE publiera toutes les lettres pertinentes. N'oubliez pas d'écrire vos nom et lieu de résidence. We also accept letters in English. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
COURRIER DES LECTEURS
  
DES POUSSEUX DE CRAYONS
QUI NE SERVENT À RIEN
 
 
          Bonjour, 
  
          J'aimerais vous dire une grand bravo pour vos positions et réactions lors des reportages sur le « Modèle québécois » à Radio-Canada... il est malheureux de constater qu'il faut encore beaucoup de temps à la société québécoise pour adhérer aux pensées libertariennes. C'est que cette société est très attachée au gouvernement et pense que c'est le gouvernement qui est la source de la richesse et qu'elle ne peut rien foutre sans son aide ou son intervention.   
  
          Je vous dis ça puisque je parle et je discute beaucoup avec les gens de mon entourage sur les sujets d'intervention gouvernementale, les subventions et l'aide sociale et ce qui sort de ces discussions c'est que les gens en général prennent pour acquis que ces mesures créent et préservent des emplois!!... Ces gens sont incapables de prendre leur sort en main et de faire quelque chose sans l'aide de Big Brother!! 
  
          Je vous dis ça et je suis bien placé pour le dire puisque je suis assistant à la gestion des programmes d'aide financière aux entreprises exportatrices au gouvernement du Québec... Il va sans dire que ces aides ne serviront finalement à rien et qu'il s'agit d'un gaspillage évident...  
  
          Je pense que chaque Québécois doit venir faire un stage au gouvernement pour conclure vraiment et hors de tout doute que ces gouvernements et ces structures remplies de pousseux de crayons ne servent à rien et qu'il s'agit d'un gaspillage énorme de ressources. Et comme ça ne suffit pas, ces pousseux de crayons réclament des augmentations de salaires comme si leur rendement au travail est flamboyant!! (en passant, je suis un stagiaire au gouvernement du Québec qui ne va pas tarder à quitter ce gouffre pour d'autres places productives où on valorise le rendement et l'accomplissement personnel). 
  
          Salut et continuez le travail. 
 
Bassel Beiram
 
 

 
 
ARTICLE PATHÉTIQUE, SUJET SANS FONDEMENT
 
 
          La révolte de notre chère Monique Zimmermann est née d'une loi atroce qui s'attaque supposément à son droit de fumer dans son commerce (voir LOIS INFÂMES ET CASTRATRICES, le QL, no 50). 
  
          Malheureusement, cette loi ne s'applique qu'aux commerces comptant plus de 40 employés (peut-être un peu plus, ma mémoire ne se souvient pas du nombre exact). L'affront personnel subi par Zimmermann est donc absolument inexistant. Je ne vois aucun problème à ce que notre chère Zimmermann invente des propriétés virtuelles aux lois de manière à trouver des excitants à sa révolte. Mais publier un article basé sur aucun travail de recherche mène souvent à des situations comme celle-ci. Un être bien intentionné écrit un article pathétique sur un sujet sans fondement.  
  
          Écrire dans un journal virtuel ne veut pas dire écrire sur des éléments virtuels.  
  
J.-P. Deschesne
  
 
Réponse de Monique Zimmermann: 
  
 
Cher Monsieur Deschesne, 
 
          Premièrement, le savoir-vivre veut que l'on ne nomme pas une inconnue, même virtuelle, simplement par son nom de famille comme vous le faites dans votre commentaire. Vous voyez, mes parents m'ont laissé quelques petits héritages de bienséance, malgré ma facilité à décrier des situations inacceptables et révoltantes.  
  
          Pour en venir au sujet qui nous concerne, si vous vous donnez la peine d'aller voir le site de notre cher et très efficace gouvernement au sujet de cette loi ci-haut mentionnée, vous y trouverez des textes comme celui-ci vous prouvant que vous avez tort: 
« La Loi sur le tabac vise la plupart des lieux fermés comme, par exemple, tous les milieux de travail des secteurs public, parapublic, privé, coopératif et communautaire, les institutions d'enseignement, les commerces et les centres commerciaux, les entrepôts, les usines et les manufactures, les restaurants, les établissements touristiques, les salles ou les centres où se déroulent et où sont présentés des activités sportives, culturelles ou de loisirs, les salles ou les centres où ont lieu des colloques ou des congrès, les gares, les salles de spectacles, de théâtre et de cinéma, les salles de jeux, les bars, les taxis et les véhicules de travail, les aires communes des immeubles comprenant plus de douze unités de logement, de même que tout autre lieu fermé où l'on accueille du public. » 
          Nulle part dans le texte de Loi, se retrouve une indication sur le nombre d'employés d'un commerce. Cette Loi s'applique à tous les lieux publics, sauf bien évidemment aux Casinos d'État, aux salles de Bingo régies par l'État, aux bars où les taxes sur l'alcool coulent à flots, bref dans les seuls endroits où la mainmise de l'État leur rapporte du fric.  
  
          Votre bévue vient peut-être du fait de la date de grâce pour l'installation d'un fumoir. Pour votre bonne compréhension de ce qui suit, je vous précise la définition d'un fumoir selon la Loi sur le Tabac: « Les fumoirs sont des pièces fermées par des cloisons s'étendant du sol au plafond; ils doivent comprendre une porte et être munis d'un système de ventilation assurant que la pression de l'air est négative et permettant d'évacuer la fumée directement vers l'extérieur du bâtiment. De plus, les fumoirs ne doivent être utilisés qu'à cette seule fin. »  
  
          Donc, pas un bureau où je pourrais travailler, pas les toilettes ou l'entrepôt, non un fumoir, une pièce exclusivement réservée pour fumer. Pas de papiers, pas d'ordinateur, juste un cendrier. Je dois vous avouer que je ne sais pas si on nous autorise à y mettre une table, une chaise ou un téléphone avec fil, sans fil ou cellulaire... 
  
          Je pourrais faire installer un fumoir dans mon commerce de 763 pieds carrés. La Loi me permet de le faire et me donne même dans sa grandeur d'âme, jusqu'au 17 décembre 2003 pour terminer son aménagement. Mais ce que je trouve étrange, c'est qu'elle ne parle pas des dépenses astronomiques qu'on m'OBLIGE à faire sous peine de milliers de dollars d'amende.  
  
          Petite précision supplémentaire: L'interdiction de fumer s'applique à compter du 17 décembre 1999 même si je n'ai pas réussi à trouver les milliers de dollars nécessaires pour l'aménagement complet de mon fumoir. Effectivement, je ne suis pas obligée d'y avoir complété l'installation du système de ventilation à pression négative. J'ai le droit de fumer dans un local fermé de haut en bas, avec une porte et qui ne sert qu'à cette fin et... sans ventilation.  
  
          En conclusion, je suis bien d'accord avec vous. Écrire des commentaires basés sur aucun travail de recherche mène souvent à des situations très embarrassantes... 
  
          Bien à vous, 
  
M. Z.  
 


 
ABSOLUMENT PISSANT!
  
  
          À toute l'équipe du Québécois libre,  

          Je dois d'abord vous remercier de me faire rire à toutes les deux semaines. En effet, vos articles sont de toute évidence l'oeuvre de cerveaux tellement disjonctés que vous me rappelez les bonnes vieilles émissions de Sol et Gobelet, où l'humour absurde n'avait pas son pareil...  
  
          Je pense notamment aux articles des invraisemblables Martin Masse et Pierre Desrochers, deux pitres qui n'ont rien à envier aux humoristes du Fraser Institute. J'ai lu et relu (et montré à mes amis, rire en gang, ça fait du bien) les textes sur les « bolchéviques de l'environnement »... absolument pissant!  
  
          Continuez votre bon travail! Avec un peu de chance et de lèche-cul, qui sait?, on pourra peut-être vous lire un jour dans d'autres organes de propagande du capitalisme sauvage tels le National Post et, comble de l'honneur, le Wall Street Journal. Lâchez pas...  
 

Martin Fecteau
  
 
Réponse de Martin Masse 
  
  
Monsieur Fecteau,  
  
     Je suis ravi d'apprendre que nos articles vous amusent. Pierre Lemieux fait dire qu'il a déjà souvent publié dans le National Post et le WSJ, inutile donc de lécher plus de culs. Et Pierre Desrochers se dit flatté d'être comparé à Sol, lui qui craint de ne pas avoir de sens de l'humour et d'écrire des articles trop sérieux. 
 
     Quant à moi, soyez sans crainte, je ne lâche pas. Vous serez sans doute intéressé d'apprendre que malgré la multitude de programmes gouvernementaux dont peuvent bénéficier mes voisins d'Hochelaga-Maisonneuve (2e ou 3e quartier le plus pauvre au Canada), je réussis à maintenir la moitié d'entre eux dans la pauvreté grâce à l'exploitation capitaliste sauvage qui découle de la publication du Québécois libre. Je pourrai d'ailleurs bientôt me permettre de déménager dans un quartier un peu plus cossu, puisque mes investissements dans des mines du Tiers-Monde qui font travailler des enfants me rapportent beaucoup ces temps-ci.  
  
Au plaisir,  
 

M. M.

 
 
 
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