Montréal, le 5 décembre 1998
Numéro 26
 
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LA CORRESPONDANCE
VIRTUELLE 
DU MINISTRE 
PIERRE BÉLANGER
  
           Notre chroniqueur Pierre Lemieux a attendu pendant plusieurs mois une réponse à sa lettre du 13 janvier 1998 adressée au ministre Pierre Bélanger. Il lui demandait alors de quel droit les policiers ont pu forcer des gens à quitter leur demeure pendant la tempête de verglas. 
          Le ministre a malheureusement été battu dans son comté d'Anjou aux élections du 30 novembre. Dans un effort pour comprendre la psychologie étatiste, il nous offre un dernier échantillon des réponses possibles du ministre.   
  
 
  
 
 
Gouvernement du Québec 
Le Ministre de la Sécurité publique 
pierre.belanger/depute/pq@assnat.qc.ca

  
 
Québec, le 1er décembre 1998
  
  
Monsieur Pierre Lemieux 
C.P. 725, Tour de la Bourse 
Montréal, Qué. 
H4Z 1J9 
  
 
Monsieur, 
  
          À l'élection d'hier, comme vous le savez, notre corps social a donné un coup de pied collectif à mon cul individuel. Revenant aujourd'hui nettoyer mon bureau ministériel, je trouve votre lettre d'il y a presque un an me demandant en vertu de quels textes j'accorde à ma police le droit de forcer les gens à quitter leur demeure en cas de sinistre. Je m'empresse d'y répondre. 
  
          La réponse est simple. La police est là pour nous protéger collectivement. Nous n'avons pas raison socialement de ne pas lui faire confiance. 
  
          Vous me pardonnerez de n'avoir pas le temps de développer davantage ces idées complexes (et sociales), car j'ai rendez-vous à la Sûreté du Québec pour un permis de port d'armes. En effet, malgré mon dévouement au salut public, j'ai accumulé beaucoup d'ennemis, qui comprennent même des policiers. Ce n'est pas parce que je suis prêt à me sacrifier pour le peuple social que je n'aurais pas le droit d'assurer ma sécurité et celle de ma famille. 
  
          En signant cette dernière lettre que je vous adresse en tant que Minus de la Sécurité publique, je vous prie, Monsieur, d'agréer l'expression collective de mes sentiments sociaux.   
  
  
Pierre Bélanger  
  
  
 
 
 
 
 
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